Le Syndicat des Directrices et Directeurs d’École, le #S2DÉ, après un été studieux où il a été en dialogue constant avec de très nombreux parlementaires sur l’intérêt d’un passage rapide de la Proposition de Loi créant la fonction de directeurs en seconde lecture au parlement, se félicite du décret publié cette semaine précisant que cette Proposition est bien inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale dès la reprise de ses travaux le 20 septembre prochain.

Les contacts, les rencontres, les réunions avec les élus de la République pour expliquer le pourquoi de la création de notre syndicat début juillet et, surtout, notre souhait premier de reconnaître pleinement notre métier, ont fait comprendre l’urgence de cette seconde lecture.

45 000 directrices et directeurs ont ouvert jeudi matin les écoles de la République pour accueillir des millions d’élèves avec passion et envie. Des jours meilleurs s’annonçaient pour eux avec cette proposition de loi RILHAC instituant la reconnaissance de ce métier si spécifique à nos yeux qu’est celui de diriger une école.

Emmanuel MACRON, en déplacement à Marseille, où de très nombreux collègues travaillent avec passion là aussi, mais très souvent dans des conditions désespérantes, a annoncé une expérimentation avec un statut hiérarchique pour 50 établissements phocéens tests à l’horizon 2022.

Cette annonce bouleverse la communauté enseignante avec un amalgame trop vite fait par des syndicats et des collègues entre la Loi RILHAC et ce statut hiérarchique qu’elle ne proposait nullement.

Le #S2DÉ ne défend depuis sa création qu’un statut fonctionnel qui permettrait simplement aux 45 000 directrices et directeurs de prendre des décisions locales de manière efficace, sans en référer à chaque fois à la hiérarchie, avec un gain de temps évident. Ce statut fonctionnel permettrait ainsi d’améliorer la réactivité inhérente à notre fonction.

Le #S2DÉ ne peut donc se réjouir des annonces présidentielles pour les écoles de Marseille, même si la situation des collègues, des équipes, des locaux y est préoccupante.

Les équipes pédagogiques marseillaises ont bien évidemment des besoins ; il y aurait quantité de choses à mettre en place afin de leur fournir de meilleures conditions d’enseignement. Ces écoles ont certes besoin de stabilité, elles ont aussi besoin d’être rénovées afin que toutes les personnes qui y travaillent ou étudient puissent se sentir mieux accueillies et en sécurité physique et affective et, ainsi, définir des projets d’école construits où chacun se retrouve.

Le #S2DÉ est force de propositions pour l’amélioration des conditions de travail de toutes les équipes pédagogiques, il est là pour aider à une meilleure reconnaissance financière des directrices et directeurs mais nullement en faveur des propositions faites par le président qui institueraient un statut hiérarchique.

Le chantier de la direction d’école dont la loi RILHAC n’est qu’un prémice ne doit pas être perturbé par cette annonce. Le syndicat saura être vigilant dans les prochaines semaines afin d’éviter tout amalgame malvenu entre la Loi RILHAC et cette expérimentation marseillaise.

Le #S2DÉ y veillera et croit en des jours meilleurs pour toutes les directrices et directeurs, qu’ils soient de Marseille ou d’ailleurs.

Les 9 membres du Bureau National du Syndicat des Directrices et Directeurs d’École.