
Le Syndicat des Directrices et Directeurs d’École, le #S2DÉ, a écrit ce mercredi 19 janvier 2022 au ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports.
Ce courrier que vous pouvez retrouver ci-dessous in extenso, demande la reconnaissance financière pour l’implication et les nombreuses heures prises sur le temps personnel par les 45 000 directrices et directeurs d’école depuis mars 2020 et surtout depuis la rentrée de janvier 2022, à gérer quotidiennement le protocole sanitaire.
Maintenir les écoles ouvertes “coûte que coûte” étant la volonté gouvernementale, nous estimons que ce dernier est redevable financièrement du temps passé à permettre cette ouverture.
Nous devons en effet par conscience professionnelle, prévenir très souvent les familles en dehors des heures de notre présence à l’école (en soirée, les mercredis, les weekends) de tout cas positif parmi les élèves de telle ou telle classe ; il nous faut alors mettre en place les protocoles liés aux règles de dépistage (J0, J2, J4) et permettre en prévenant, dès connaissance du cas, les familles afin qu’elles puissent s’organiser. Il en va de la santé de tous, élèves, familles, personnels des écoles.
Le #S2DÉ demande la création d’une HSDC : Heure Supplémentaire pour la Direction d’Ecole en cas de Crise.
D’après une enquête interne (voir ci-dessous), aucune directrice, aucun directeur ne peut s’occuper de la gestion des règles d’isolement et du protocole sanitaire uniquement lors de sa présence dans son bureau ou dans son école.

Nous demandons donc la création de cette HSDC et toujours selon l’enquête interne, la moyenne s’établit à 1 heure supplémentaire par jour en moyenne sur une semaine lissée.
De nombreuses professions ont obtenu des augmentations de salaires ou des primes pour leur implication dans la crise sanitaire ; les directrices et les directeurs d’école souhaitent également recevoir cette reconnaissance financière. Ce sont des millions d’élèves qui chaque jour sont pris en charge par les 45 000 collègues.
Cette demande d’heures supplémentaires qui a un coût de 25 millions d’euros pour les 28 jours de janvier 2022 (3 janvier – 31 janvier 2022) est légitime car elle correspond tout simplement à la réalité du terrain.
Elle n’occulte toutefois en rien la revalorisation salariale que tout fonctionnaire attend depuis le 1er février 2017, 5 ans désormais que le point d’indice est bloqué.

Thierry PAJOT, Secrétaire Général du #S2DÉ
