
Le député est en effet un des interlocuteurs essentiels pour réussir la plupart des actions de revendication, au niveau national en tant que législateur et interface entre nous, les citoyens, et le gouvernement, comme au niveau local car son influence est souvent importante même s’il est d’opposition ou ne cumule pas plusieurs mandats politiques.
Alors dans le cadre de la carte scolaire, notre syndicat peut se charger de l’appeler, de l’interpeller, de le mettre au courant d’une situation de fermeture de classe ou pire d’une école.
La carte scolaire du Ministère présentée en décembre dernier pour la rentrée prochaine demande le retrait de 800 ETP (Equivalent Temps Plein) dans le 1er degré pour l’ensemble du territoire. Très peu d’académies voient une augmentation de leurs moyens humains (Créteil + 65, Montpellier + 17, Nice + 60, Versailles + 70, Guyane + 74, Réunion + 28, Mayotte + 168) et malheureusement beaucoup vont perdre des postes, notamment Paris – 155 et Lille – 150.
La démographie avec un nombre d’élèves qui diminue (- 60 000 selon les prévisions du ministère) est la raison principale invoquée par le Ministère pour cette baisse de 800 postes dans le 1er degré (500 dans le 2nd degré).
135 postes toutefois sont mis en réserve par le Ministère pour le plan Autisme.
De nombreux quotidiens depuis janvier commencent à relater l’incidence locale de cette carte scolaire 2023.
Ainsi chaque jour ou presque, des articles relatent des parents qui veulent sauver une classe ou une école, des élus qui votent des motions “contre” en conseil municipal, des enfants pris en photo devant l’établissement, des pétitions, …

Les craintes sont nombreuses et les territoires ruraux sont touchés fortement.
Le #S2DÉ vous propose d’interpeller à votre place votre député sur votre mesure de carte scolaire : des précautions sont à en effet à prendre de votre part sur la carte scolaire comme le fait par exemple que vous pouvez très bien manifester devant votre école mais en dehors des heures de classe ou que tout interview de journaliste sur le temps scolaire est soumis à autorisation de votre IEN.
Notre email : “accueil@s2de.fr” pour nous demander de l’aide.
Si par contre vous désirez que vos parents d’élèves lui écrivent, nous vous rappelons que le mieux est de prendre un rendez-vous à sa permanence parlementaire en circonscription ou en allant à sa rencontre lors d’un événement public où il/elle se trouve ou encore en l’invitant à venir à un événement que vous organisez.
Les parents d’élèves élus peuvent également lui envoyer un courrier à sa permanence ou à l’Assemblée nationale, à l’adresse suivante :
Mme/M. le/la Député-e …
Assemblée nationale
126, Rue de l’Université 75355 Paris 07 SP
ou lui envoyer un courrier électronique en sachant que les mails des députés ont tous le même format : le prénom suivi d’un point puis du nom de famille complet.
Exemple : Véronique Gautier, son adresse mail sera : veronique.gautier@assemblee-nationale.fr
Une autre façon d’interpeller par les parents d’élèves est d’utiliser les réseaux sociaux. Pour un député qui utilise régulièrement les réseaux sociaux, il est certain qu’il (ou son attaché parlementaire) qui gère ses comptes lira le « post » Facebook ou le tweet qui lui est destiné. Il faut s’assurer que votre message comporte bien le nom du compte précédé d’un @ (ex : @veroniquegautier). Si vous souhaitez que votre tweet soit visible par tous dans votre “timeline” tout en interpellant l’élu, il faut ajouter un point au début du message si vous voulez le démarrer par “.@veroniquegautier”. Quasiment tous les députés ont en effet un compte Facebook ou Twitter.
Votre maire, votre conseil municipal est aussi un moyen d’action face à la carte scolaire mais il faut rappeler que certaines communes sont en faveur parfois de fermetures d’écoles, de classes pour des raisons budgétaires souvent ou en vue d’une construction future d’une école intercommunale.
Enfin l’ouverture et la fermeture d’une classe, dès lors qu’elles n’entraînent pas la création ni la suppression d’une école, ne nécessiteront même pas de décision du conseil municipal. Car comme le rappelle le Ministère, la décision d’ouvrir ou de fermer une classe, donc d’ajouter ou de retirer un poste d’enseignant, relève du DASEN uniquement.
Le député pourra alors, une fois la situation connue, demander des explications au Ministère via notamment une question écrite, le Ministère aura alors 2 mois pour répondre.
Voici ici 2 exemples, en premier une demande du député Rémy REBEYROTTE en date du 31 janvier dernier sur la carte scolaire dans son département de la Saône-et-Loire :

Et, en second, l’exemple de la question écrite du 4 octobre 2022 du député Grégoire de Fournas pour la demande d’explication suite à la fermeture d’une classe à Saint-Vivien du Médoc avec, en dessous, la réponse du Ministère qui a demandé des renseignements précis à la DSDEN pour formuler les arguments :


Si vous avez besoin d’aide, le #S2DÉ est là.
Thierry PAJOT, 5 février 2022, Gonfaron.