Nous sommes (enfin) fixés sur nos futures rémunérations. Ce lundi, la CGT, FO, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP ont rencontré le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini.

Ce dernier a annoncé une batterie de mesures visant à “répondre aux enjeux de pouvoir d’achat” des quelque 5,7 millions d’agents des trois versants de la fonction publique (d’État, territoriale, hospitalière).

Si une revalorisation générale des salaires a bien été promise par le gouvernement, son niveau est nettement inférieur à celui espéré par les syndicats, qui s’attendaient à une augmentation de la valeur du point d’indice supérieure à juillet 2022.

Mais Stanislas Guerini n’a annoncé qu’une une hausse de 1,5% seulement de la valeur du point d’indice, à compter du 1er juillet 2023 y compris pour les contractuels.

De 4,85 euros environ actuellement, elle passera donc à environ 4,92 euros.

Une mesure salariale ciblée sur les agents les moins bien rémunérés

Cette revalorisation sera complétée, à compter de la même date, par une mesure ciblée sur les agents aux plus faibles rémunérations, avec une réévaluation de leurs grilles de rémunérations. Elle consistera plus exactement à attribuer de un à neuf points d’indice supplémentaire(s) aux agents de catégorie C.

Le but de la mesure est donc d’éviter un tassement des grilles de rémunérations au niveau du salaire minimum.

Certains agents de catégorie B – ceux situés dans les cinq premiers échelons de la grille B1 – profiteront également de cette mesure. Au total, 384.000 agents de l’État, 803.000 agents territoriaux et 255.000 agents hospitaliers profiteront de la mesure.

L’octroi de cinq points d’indice, soit 25 euros net supplémentaires par mois environ, est également prévu pour l’ensemble des agents de la fonction publique, à compter du 1er janvier 2024.

Cette mesure, additionnée à l’augmentation de la valeur du point d’indice de 1,5% au 1er juillet, conduira à une revalorisation générale de 2,5% des rémunérations des agents en 2024, selon le ministère.

Une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour certains agents

L’ensemble de ces mesures visant les rémunérations de base des agents publics s’accompagnera de la mise en place d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, d’un montant allant de 300 à 800 euros brut selon le niveau de rémunération des agents et qui sera versée d’ici la fin de l’année à ceux gagnant moins de 3 250 euros brut par mois.

Elle concernera ainsi près de 50% des agents de l’État et 70% des agents hospitaliers, d’après les estimations du ministère.

D’autres mesures annexes visent à soutenir le pouvoir d’achat des agents publics : prise en charge des frais de transports collectifs portée de 50% à 75%, revalorisation des frais de mission, augmentation de 10% des indemnités forfaitaires des jours stockés sur un Compte Epargne Temps et reconduction de la Gipa.

Une nouvelle réunion est prévue prochainement où le ministre précisera le contour de ses mesures mais a refusé de rediscuter les mesures du jour comme les syndicats lui demandaient…

Source : France Info et Capital du 12 juin 2023, mise en forme de TP, Gonfaron.