Petit rappel historique

Jusqu’en 1990, les enseignant(e)s des écoles étaient des instituteurs-trices, fonctionnaires logé(e)s ou percevant une indemnité compensatrice (IRL), de catégorie « active » c’est-à-dire regroupant les professions présentant une certaine pénibilité, des difficultés ou des risques particuliers.

Ce classement leur permettait de prendre leur retraite à taux plein à 55 ans à condition d’avoir cotisé 150 trimestres soit 37,5 ans.

La création du corps des professeurs d’école, fonctionnaires de catégorie « sédentaire » en 1990 s’est traduite par la fin programmée de celui des instits et la perte de ce régime de retraite (sauf pour celles/ceux devenus PE avec 15 ou 17 ans de service « actif » qui en bénéficient encore) avec un âge de départ fixé à 60 ans en échange d’une grille indiciaire améliorée. Certains avaient à l’époque évoqué « un marché de dupes »…

Ensuite, la réforme de 2010 a décalé ces âges de 2 ans (respectivement 57 ans pour les instits et 62 ans pour les P.E.).

Réforme de 2023

Les deux principales conséquences de cette réforme mise en place depuis septembre dernier seront, à terme, le recul progressif de 2 ans de l’âge de départ passant ainsi à 64 ans en 2030 et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein à 172 trimestres soit 43 ans dès 2027.

Même si nous avons sauvé deux « meubles » (l’âge d’annulation de la décôte reste à 67 ans et le calcul se fait toujours sur l’indice des 6 derniers mois), même si nous avons obtenu deux maigres avancées (il est désormais possible de partir à la date anniversaire en cours d’année scolaire en devenant parfois Brigade pour quelques mois avec l’inconnue à ce jour de l’indice pris en compte pour le calcul et de bénéficier de la retraite progressive les 2 dernières années à la double condition d’avoir cotisé au moins 150 trimestres et de déjà travailler à temps partiel ou de l’obtenir, ce qui n’est pas automatique), le bilan global est bien évidemment très négatif !

En effet, ces deux années supplémentaires vont peser très lourd, ce sera un préjudice important compte tenu de nos conditions de travail particulières… celles qui précisément avaient en 1949 justifié notre classement en catégorie « active ».

Denis OUARNÉ, Secrétaire Adjoint en charge des collègues retraités.