Les résultats des élections européennes sont donc tombés hier soir. Ils étaient prévisibles. Dont acte. La dissolution l’était moins… prévisible.
Nous pourrions donc avoir début juillet un nouveau ministre de l’Education Nationale si les Français gardaient la même dynamique de vote.
Notre syndicat est apolitique mais nous n’avons pas pu nous empêcher de taper ce matin la phrase suivante : “Quel est le programme du RN pour l’Education Nationale ?” sur Internet.
Le premier lien qui arrive est un programme de 16 pages (vous pouvez tester sur votre moteur de recherche).
Alors un peu de lecture car, dans un mois, le ministre RN pourrait être tenté de mettre en oeuvre rapidement les mesures annoncées dans la seconde partie des 16 pages qui correspondent au programme de Marine LE PEN lors des dernières élections présidentielles.
A vous de vous faire une opinion.
Reprendre en main le contenu et les modalités des enseignements, et renforcer l’orientation précoce des élèves, pour rétablir l’excellence éducative à la française.
– Le Parlement fixera, de manière concise et limitative, ce qui est attendu des élèves à la fin de chaque cycle.
La loi disposera que le programme des examens est déterminé à l’échelon national ; elle définira les modalités concrètes d’enseignement afin de limiter les ruptures d’égalité entre les établissements.
Le détail des programmes et les labels validant les manuels scolaires relèveront du ministre de l’Éducation nationale.
– Le nombre d’heures de cours des élèves du primaire sera significativement accru.
L’une des causes des difficultés que rencontrent de trop nombreux élèves pour acquérir les connaissances fondamentales en lecture, en écriture et en calcul tient en effet au fait que le nombre d’heures de cours à l’école primaire n’a cessé de diminuer (près de 20% depuis 1966).
– L’enseignement dans le primaire donnera une priorité absolue au français, aux mathématiques et à l’histoire de France.
Ce qui est acquis à l’école primaire, notamment dans les premières années, est fondamental, non seulement pour la suite du parcours scolaire des élèves, mais pour leur vie professionnelle et leur vie d’adulte.
Il est donc crucial de consacrer un temps d’enseignement suffisant aux matières fondamentales.
– Dédoublement programmé des classes de grande section et de cours préparatoire partout en France et non seulement en REP et REP + : l’effectif maximal ne devra plus dépasser 20 élèves par classe.
Dans le secondaire, un plafond de 30 élèves sera également fixé.
– Le collège unique est une machine à échec. Il ne permet pas de pallier les difficultés des élèves en décrochage et, pire encore, il entretient une dynamique dans laquelle les formations dispensées à partir du lycée ne sont pas en adéquation avec les besoins de l’économie.
En bout de chaîne, la France est confrontée à un paradoxe incompréhensible et coûteux : la persistance d’un taux de chômage structurel élevé, et des entreprises qui peinent à recruter.
Pour redonner au collège une place centrale dans la réussite des élèves, le diplôme national du brevet deviendra donc un examen d’orientation post-3e : en fonction des résultats de l’élève et de ses bulletins scolaires, celui-ci sera orienté vers l’enseignement général et technologique, vers l’enseignement professionnel ou vers l’enseignement des métiers par l’apprentissage.
Et, comme c’est le cas dans les pays ayant les meilleurs résultats éducatifs, à l’image de la Suisse, des voies spécifiques permettant de réintégrer la filière générale seront créées pour les élèves en ayant montré les capacités au cours de leur formation professionnelle.
– La réforme Blanquer du baccalauréat sera abrogée. Cet examen, qui est le premier diplôme de l’enseignement supérieur, retrouvera son statut d’examen terminal national, son niveau sera rehaussé, et son règlement débarrassé de toute démagogie.
Ainsi, le baccalauréat redeviendra un titre reconnu et valorisant : l’objectif ne sera plus, en aucun cas, d’obtenir un taux de réussite défini en amont par des bureaucrates parisiens au détriment de la valeur du diplôme.
– Conception et mise en œuvre de programmes de renforcement en Français et en histoire dans les Réseaux d’éducation prioritaire (REP).
– Plan d’urgence éducative pour l’Outre-mer, notamment pour la Guyane et Mayotte.
– Suppression des enseignements de langue et de culture d’origine (ELCO) qui nuisent à l’assimilation des élèves, notamment parce qu’ils sont assurés par des enseignants étrangers.
– Port d’un uniforme à l’école primaire et au collège.
– Dans le cadre de la réforme constitutionnelle, toute forme de « discrimination positive » en vigueur dans l’enseignement secondaire et supérieur sera supprimée.
Sanctuariser les établissements scolaires et mettre fin à la doctrine laxiste en matière disciplinaire.
– Sanction de l’absence d’assiduité et des comportements antiscolaires : retour aux principes de la loi Ciotti (2010), qui prévoit la suspension des allocations familiales et des bourses scolaires en cas d’absentéisme avéré et de perturbations graves et répétées au sein des établissements scolaires.
– Instauration de sanctions-plancher qui devront être appliquées lors des conseils de discipline sous peine de sanctions contre l’encadrement des établissements. Cela permettra de mettre un terme au laxisme scolaire et à la culture de la dissimulation des difficultés disciplinaires par l’encadre- ment des établissements. En bout de chaîne, menacés, insécurisés, parfois violentés, ce sont les enseignants qui pâtissent de ces manquements. Leur protection sera une priorité absolue, en opposition totale à la doctrine du « pas de vague ».
– Utilisation systématique par l’institution scolaire de l’article 433-5 du Code pénal relatif aux outrages à une personne chargée d’une mission de service public. Cet article du Code pénal prévoit, lorsque les faits en cause ont été commis à l’intérieur d’un établissement scolaire ou à ses abords, une peine de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. Signalement et plainte seront obligatoirement déposés par le chef d’établissement ou l’autorité académique.
– Retour à la laïcité dans les établissements actuellement soumis à des menées islamistes. Signalement systématique au procureur de la République et répression automatique des menées islamistes dans et autour des établissements et engagement systématique de poursuites contre leurs auteurs, sous peine de sanctions disciplinaires dissuasives.
Dans ce cadre, les dispositions de l’article L 141-5-2 du code de l’éducation seront durcies. En effet, cet article prévoit de ne sanctionner que d’une amende les comportements visant à exercer des pressions religieuses dans les établissements scolaires. Ces faits seront dorénavant des délits dont les auteurs encourront une peine de prison et de fortes amendes..
– Généralisation de la vidéoprotection dans tous les établissements du secondaire, en priorisant les réseaux d’éducation prioritaire. Aucun acte de violence, qu’il soit commis contre d’autres élèves ou contre des membres du corps éducatif, ne devra rester impuni faute de preuves.
– Interdiction par la loi du port du voile islamique pour les accompagnantes de sorties scolaires, en inscrivant dans les textes le statut de « collaborateur occasionnel du service public », soumis au principe de laïcité, des accompagnateurs.
– Renforcement de l’exigence de neutralité absolue des membres du corps enseignant en matière politique, idéologique et religieuse vis-à-vis des élèves qui leur sont confiés. Accroissement du pouvoir de contrôle des corps d’inspection en la matière, et obligation de signalement des cas problématiques sous peine de sanctions à l’encontre des encadrants.
Revaloriser le métier d’enseignant du recrutement à la fin de la carrière.
– Le niveau salarial des enseignants français est anormalement bas depuis des décennies : cela réduit l’attractivité du métier, entraînant des difficultés de recrutement et une dégradation du niveau des candidats. En conséquence, et afin de replacer la France dans la moyenne de l’OCDE, les salaires des enseignants du primaire au lycée seront revalorisés de 3 % par an pendant 5 ans, soit une augmentation de plus de 15 % sur le quinquennat. Le coût de cette mesure sera en large partie couvert par une réduction des dépenses administratives au sein du ministère.
– Refondation du recrutement des professeurs. Suppression des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation créés en 2019, inefficaces et contribuant à diffuser une idéologie délétère dans l’institution scolaire.
Les futurs enseignants, titulaires d’un Master 2, se présenteront au CAPES et à l’agrégation. Une fois admis, ils seront alors directement formés par des pairs expérimentés dûment rémunérés en contrepartie, au sein des établissements scolaires. Leur titularisation interviendra à l’issue d’une double inspection pédagogique.
– Refondation des principes de gestion du corps enseignant. Aménagement du « parcours professionnel, carrières rémunération » instauré pour l’ensemble des fonctionnaires à la fin de l’année 2017 afin d’augmenter le nombre de rendez-vous de carrière et d’inspections.
– Revalorisation du mérite dans le déroulement des carrières.
Des interviews de responsables du RN comme Gilles PENELLE, l’architecte du programme pour l’école du RN, donnent également des précisions supplémentaires sur les mesures précédentes : les élèves porteraient un uniforme choisi par l’établissement.
À l’école élémentaire, chaque journée serait rallongée d’une heure, pour travailler davantage le français, les mathématiques et l’histoire-géographie. Mais une partie des devoirs seraient effectués en classe. Les programmes des matières seraient, quant à eux, soumis au vote du Parlement.
Autre aménagement important pour les écoles primaires : les emplois du temps comprendraient moins d’activités ludiques. Fini, par exemple, les goûters d’anniversaire. “Ceux qui durent toute l’après-midi”.
Source : https://rassemblementnational.fr/documents/projet/projet-l-ecole.pdf