En préambule, il faut noter que 2 catégories coexistent dans notre profession : la catégorie « active » (les instits) et la catégorie « sédentaire » (les profs d’école) avec des conditions différentes en ce qui concerne la retraite.

Avant 2003, le calcul était simple : 37,5 annuités (soit 150 trimestres) de cotisation à raison de 2% par an (pourcentage de liquidation) donnait droit à une pension de 75% du dernier traitement (hors primes et indemnités) à condition de l’avoir perçu pendant 6 mois minimum. L’âge légal de départ était respectivement de 55 ans pour la catégorie active et de 60 ans pour la sédentaire.

La réforme de 2003 a instauré un allongement de la durée de cotisation pour obtenir un taux plein de 75%, ce qui implique une baisse du pourcentage de liquidation (variable selon l’année de naissance), ainsi qu’un système de décôte / surcôte. Ainsi , il faut désormais entre 167 (nés en 1960) et 172 (nés en 1973 et après) trimestres pour les sédentaires et entre 166 (nés en 1960) et 172 (nés en 1976 et après) trimestres pour les actifs. Dans les 2 cas, cela représente à terme 43 ans de cotisation.

Si ce nombre de trimestres n’est pas atteint, une décôte est créée ou une surcôte s’il est dépassé.

Le calcul est donc le suivant : dernier traitement (6 mois minimum) X pourcentage de liquidation X décôte / surcôte.

Puis est arrivée la réforme de 2010 qui a relevé de 2 ans l’âge légal de départ : 57 ans pour les actifs et 62 ans pour les sédentaires ainsi que l’âge permettant d’obtenir un taux plein qui est passé respectivement à 62 et 67 ans.

En attendant une éventuelle future réforme, une question se pose : pourquoi le législateur permettait aux instits de partir à 55 ans avec une retraite à taux plein alors que les collègues nés après 1973 devront attendre d’avoir 67 ans ?

Les conditions de travail se seraient-elles améliorées depuis 2003 ??