Nous sommes actuellement dans la phase intermédiaire entre le vote de la Loi qui a eu lieu en décembre 2021 et la mise en pratique des derniers décrets d’application prévue en septembre prochain (sous réserves).

Concrètement, que va apporter cette Loi aux directeurs-trices à terme ?

QUELQUES AVANTAGES…

Ont déjà été mis en place la dispense des APC, la fin de l’élaboration des PPMS ainsi qu’une petite amélioration des décharges ne concernant que les écoles de 6,7, 12 et 13 classes en septembre 2022.

Le plus conséquent reste à venir : il s’agit de l’accélération de carrière des directeurs-trices de 3 mois par an, soit 25%, à partir de septembre prochain …mais non-rétroactive.

Hélas, cet avantage sera quelque peu réduit par le nouveau système de passage à la Classe exceptionnelle à partir de 2024 (suppression des « viviers ») qui va nous défavoriser puisqu’il faudra attendre le 5ème échelon Hors classe au lieu du 3ème actuellement pour espérer changer de grade.

Ainsi, pour une carrière complète dans l’hypothèse la plus favorable (rythme Classe normale le plus rapide, changements de grade et inscription sur liste d’aptitude les plus tôt possibles), le gain maximum par rapport à un(e) adjoint(e) pour atteindre le 4ème échelon de la Classe exceptionnelle sera de 5 ans 7 mois et 15 jours.

ET UN GROS INCONVÉNIENT…

Des évaluations à répétition au bout de 3 ans puis tous les 5 ans permettant au DASEN de démettre un(e) directeur-trice de ses fonctions « dans l’intérêt du service », c’est-à-dire sans justifications et hors procédure disciplinaire…

Ce qui était déjà possible est maintenant écrit dans le projet de décret.

La seule solution pour éviter ce risque de siège éjectable serait la création d’un corps de directeurs-trices et des instances qui vont avec.

BILAN

Au final, un bilan en demi-teinte bien loin de nos demandes et revendications : augmentation massive des décharges, véritable reconnaissance de notre fonction par une grille indiciaire spécifique améliorée, attribution d’une aide administrative pérenne, simplification des tâches administratives comme par exemple, le vote électronique pour les élections de parents d’élèves.

Bien évidemment, nous continuerons à défendre ces revendications légitimes auxquelles la Loi Rilhac n’a pas répondu.