Les relations entre le maire, l’adjoint chargé des Affaires scolaires, le Directeur Général des Services DGS et le directeur de l’école sont dans la très grande majorité des communes au beau fixe (ou totalement absentes) avec une confiance réciproque et des discussions franches et constructives qui visent un intérêt double : celui des enfants de la commune et celui du service de l’Etat, l’enseignement scolaire pour tous.
Cependant cette année, notre syndicat fait l’objet de remontées d’adhérents de plus en plus fréquentes sur des dysfonctionnements, des remontrances, des intimidations faites par des élus envers des collègues.
Les directrices et directeurs qui nous écrivent citent ainsi des cas précis qui “pourrissent” l’ambiance de l’école, “pourrissent” la vie du village (car il arrive que les collègues habitent le village) et vont parfois à des plaintes en diffamation des membres de l’école vers des élus municipaux.
Voici quelques exemples reçus au #S2DE :
- Maire qui garde dans son bureau le thermostat à distance de l’école et le bloque sur 18 degrés prétextant que cela suffit,
- Maire qui demande à une ATSEM de faire des captures d’écran du groupe Whatsapp de l’école pour vérifier ce qui se dit,
- Maire qui ouvre l’ordinateur de la directrice pour voir ses messages,
- Maire qui ouvre les placards pour compter les fournitures restantes et refuser de nouvelles commandes,
- Maire qui oblige le départ des enseignants à 16h30 de leur classe et impose les rdv parents le midi pour ne gêner le travail des agents,
- Maire qui enlève une ATSEM car elle ne lui plaît pas…
- Maire qui place un agent sans qualification comme ATSEM,
- Maire qui ne veut qu’une seule ATSEM pour 3 classes (la loi effectivement en demande 1 par école…),
- Secrétaire de mairie qui fait la pluie et le beau temps,
- Maire qui refuse d’inscrire des élèves demandant plusieurs mois de présence dans la commune des parents pour inscrire un enfant,
- etc, etc.
Les collègues font remonter bien évidemment leurs difficultés à leur IEN et parfois au DASEN. Mais les élus, malgré des réunions de médiation et des rappels au respect de la loi concernant l’école, ne font rien.
D’autres collègues malheureusement préfèrent souffrir en silence de peur d’envenimer encore plus le climat mairie-direction d’école, parfois au détriment de leur santé.
D’autres quitteront leur école pour s’éloigner d’un climat tendu et de relations toxiques.
Certains pensent enfin également à se présenter contre le maire en place en 2026 pour contrecarrer sa gestion de l’école !
Nous avons donc demandé, avec le SNE-CSEN, à l’Association des Maires de France dirigée par le maire de Cannes de nous recevoir afin de travailler, certes sur des élus obtus (en les nommant) mais surtout pour établir une charte des bonnes relations entre une municipalité et l’école.
Nous lui demanderons également une table ronde lors du prochain salon des maires et des collectivités de France (19 au 21 novembre 2024) sur ce thème des relations étroites entre élus locaux et serviteurs de l’Etat.
En attendant, si vous désirez faire remonter vos difficultés avec votre maire, votre adjoint en charge des affaires scolaires, avec votre DGS, avec votre secrétaire de mairie,…, vous pouvez nous contacter à “accueil@s2de.fr” avec 2 possibilités : anonymement ou en nommant votre mairie.
TP et PR, Gonfaron, S2DE et SNE-CSEN, 24 janvier 2024