Nous sommes toujours malheureusement en charge du PPMS avec de nombreuses remontées de collègues sur ce sujet brûlant du « Qui fait le PPMS ? Pourquoi c’est toujours nous alors que la loi RILHAC dit que c’est à la collectivité et à la DSDEN de le rédiger ?« ) et nous nous posons cette question quand nous devons faire des exercices et rédiger le Plan : quels sont les risques naturels pour mon école, ma commune, à inscrire dans le PPMS ?

Pour mémoire, voici l’article du Code de l’Education valable depuis décembre 2021… 3 ans déjà.

Certaines académies ont donné pour répondre à vos (nos) interrogations, un jour de décharge par semaine à des directeurs d’école pour aider à la mise en place des PPMS dans leur circonscription, ils remplissent la majeure partie et ensuite ils se rendent sur place pour compléter avec vous ou vous laissez terminer le PPMS d’autres prétextent une mise en place jusqu’en 2028 pour nous laisser toujours le travail de A à Z… et disent qui d’autre qu’un directeur d’école sur place connaît le mieux les risques liés à son école…

Quels risques naturels pour mon école ?

Une façon compliquée est d’aller consulter le dossier de votre département sur les risques majeurs (DDRM) ou d’aller dans votre mairie demander le document d’information communal sur les risques majeurs (Dicrim) ou les plans communaux de sauvegarde (PCS), même si normalement on devrait vous les fournir.

Mais le site le plus pratique est le site Internet : https://georisques.gouv.fr/ 

Vous y obtiendrez de manière simplifiée et lisible tous les risques rue par rue, commune par commune. Cette base officielle vous permettra de bien ajuster vos exercices PPMS en fonction de la localisation de votre établissement.

Quelques exemples avec ce site :

Exemple 1 : Ecole du Syndicat dans les Vosges, 5 risques sont identifiés. En cliquant sur télécharger le rapport, vous aurez accès à toutes les informations et à des infographies à afficher en fonction de votre zone de risques.

Exemple 2 : Mamoudzou (976 Mayotte) avec 8 risques identifiés.

A vous de faire la même chose pour votre école, en indiquant sa rue.

Sinon par hasard, le mois dernier, un sénateur Jean-Yves ROUX a interrogé le ministère sur le PPMS et en particulier sur le risque inondation. Voici sa question suivie de la réponse du ministère parvenue le 12 décembre dernier.

Prévention des inondations au sein des établissements scolaires

M. Jean-Yves ROUX attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale sur les recommandations du rapport sénatorial : Le défi de l’adaptation des territoires face aux inondations : simplifier l’action, renforcer la solidarité.

Le rapport identifie parmi les leviers de prévention des inondations, la nécessité d’une meilleure connaissance des risques et des modes d’action. Il apparait en effet, selon une étude d’avril 2023, que 66 % des Français résidant dans une zone exposée aux inondations ne s’y sentent pas exposés, tandis que 80 % des métropolitains considèrent que les Français ne sont pas suffisamment sensibilisés à la prévention et à la gestion des catastrophes.

À ce titre, il souhaite insister sur la nécessité de faire connaitre cette culture du risque dès le plus jeune âge aux élèves et étudiants pour mieux les protéger en amont de conduites personnelles inefficaces ou dangereuses. A cette fin, il souhaite connaître les intentions de Madame la ministre de l’éducation nationale pour faire valoir, dans le milieu scolaire aux jeunes concitoyens, une meilleure connaissance des risques naturels, le risque inondations en premier lieu.

Réponse du ministère.

« L’éducation à la sécurité est obligatoire et prévue par l’article L. 312-13-1 du code de l’éducation.

Ainsi, tout élève bénéficie, dans le cadre de la scolarité obligatoire, d’une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours ainsi que d’un apprentissage des gestes de premiers secours. Les écoles et les établissements scolaires doivent en outre élaborer un plan particulier de mise en sûreté (PPMS), conformément à l’article L. 411-4 du code de l’éducation (voir plus haut).

Le PPMS vise à assurer la sécurité de l’ensemble de la communauté éducative et s’accompagne de deux exercices obligatoires réalisés chaque année (l’un portant sur les risques majeurs, l’autre sur les attentats-intrusions). Ces exercices, organisés avec l’appui des DSDEN, se déclinent en deux volets complémentaires : d’une part l’acquisition de savoirs sur les risques qui environnent les élèves à travers les enseignements disciplinaires et des activités pédagogiques spécifiques, et d’autre part, l’incorporation des comportements à adopter en cas de crise par la participation aux exercices de mise en oeuvre du PPMS.

La circulaire du 8 juin 2023 relative au PPMS confirme le caractère obligatoire du plan (lequel est communiqué aux forces de sécurité intérieure et aux services de secours) et de ces exercices.

Des séquences de sciences et technologie sur les risques naturels et plus particulièrement sur les
inondations (risque naturel le plus fréquent en France) sont d’ailleurs inscrites au programme du cycle 3.

En outre, depuis 2022, l’instauration de la Journée nationale de la résilience (JNR, le 13 octobre) permet également de sensibiliser la communauté éducative aux risques majeurs.

Dans certains territoires où les risques sont plus importants et en lien avec le ministère chargé de la transition écologique, une sensibilisation spécifique à la prévention des pluies intenses et inondations est réalisée, accompagnée d’une campagne de communication spécifique pour les territoires ultramarins à destination des parents et des enfants.

Cette sensibilisation mise sur l’information et l’acculturation des populations exposées aux phénomènes de pluies intenses, ruissellements et inondations torrentielles en mettant l’accent sur les bons réflexes qui sauvent des vies, pour permettre leur mémorisation et bonne appropriation. Elle s’appuie sur des messages simples et pragmatiques.

L’ensemble des actions mises en place est piloté par les coordonnateurs académiques risques majeurs (CARM) avec l’appui des partenaires associatifs et institutionnels. »

Mise en forme de TP, 18 décembre 2024, Gonfaron