Le Syndicat des Directrices et Directeurs d’Ecole durant 3 mois vous interroge sur votre vision à moyen terme de la direction d’école.

Voici le calendrier de cette réflexion commune.

Du 12 décembre 2024 au 31 janvier 2025 : Envoi de vos réflexions sur l’adresse 24heures6mois@s2de.fr

Du 1er février au 5 mars 2025 : Travail de mise en commun par les référents départementaux avec des visios, des rencontres avec les adhérents du S2DÉ mais ouvertes à tous les autres collègues, directeurs ou pas.

Du 6 mars au 20 mars 2025 : Travail de synthèse par le Bureau National

Du 21 mars au 23 mars 2025 : Envoi aux référents départementaux du travail de synthèse pour validation.

24 mars 2025 : Envoi de notre vision de la direction d’école à nos partenaires de la CSEN Confédération Syndicale de l’Education Nationale, le SNE, le Syndicat National des Ecoles.

1er avril 2025 : Rencontre avec le SNE à Lyon.

Mai 2025 : Edition d’un flyer avec notre vision (votre) de la direction d’école.

DO : « Situation actuelle : 

L’école n’ayant pas d’existence juridique (personne morale), elle ne possède pas de responsable au sens légal en son sein. Ce rôle incombe au DASEN qui délègue en quelques sortes, via son IEN.

Au regard de l’administration, les directeurs-trices sont des PE ayant une fonction particulière (qui peut leur être facilement retirée par le DASEN comme le rappelle la Loi Rilhac).

Hormis le #S2dé, les syndicats défendent en toute logique les intérêts des 320000 PE majoritairement adjoint(e)s et ne se préoccupent guère des demandes spécifiques des 43000 directeurs-trices. 

Alors quel avenir pour notre métier de direction ? Deux voies se présentent à nous :

1/ Conserver le système actuel

C’est-à-dire un statu quo sans perspectives et obtenir au mieux quelques miettes. Pour exemple, qu’avons-nous obtenu concrètement depuis 5 ans alors qu’une Loi dédiée à la direction a été mise en place durant cette période ?

Une petite revalorisation de l’ISS, aucune de la BI et la NBI (comptant pour la retraite), une accélération de carrière de 3 mois par an (sauf dernier échelon de la CE), l’exemption des APC et de la rédaction du PPMS (bientôt) et un soupçon de décharges supplémentaires. Au final…pas grand chose.

Pourquoi si peu de résultats ? Parce que, noyés dans la masse des PE et sans véritable statut, nos revendications particulières ne sont pas audibles.

Le constat est sans appel : avec ce modèle actuel, il y a peu à espérer. (les demandes d’augmentation de la BI de 20 points et de diminution du seuil des décharges du #S2dé sont restées sans suite à ce jour)

2/ Une autre voie est possible

Sur le modèle du 2nd degré, les écoles peuvent devenir des EPLE qui possèdent un statut de « personne morale » ainsi qu’une autonomie administrative et financière. 

Cela implique la création d’un corps spécifique des directeurs-trices qui ferait partie des PERDIR (au même titre que les principaux et les proviseurs du 2nd degré) avec tous les avantages qui en découlent : autonomie budgétaire, aide humaine en personnels qualifiés (secrétaire, directeur-trice adjoint(e), assistant d’éducation, infirmière,…), grille indiciaire améliorée, instances paritaires pour défendre nos droits, …

Bien sûr, cela suppose de profonds changements et notamment le regroupement des petites écoles (difficile d’imaginer un EPLE de 2 ou 3 classes, reste à définir à partir de combien de classe) comme cela existe déjà pour les RPI, avec redéploiement des postes supprimés en créant des directeurs-trices adjoint(e)s sur le modèle du collège.

Cela implique également de quitter le corps des PE mais on peut parfaitement envisager pour ceux/celles qui le souhaitent de garder un rôle d’enseignement sans être titulaire d’une classe et même de créer une passerelle pour éventuellement redevenir PE.

Tout cela reste à définir mais ce serait LA véritable évolution du métier.

Dans la vie, tout est affaire de choix mais ne pas choisir, c’est subir. »

LB : « Je suis directeur d’une école primaire de 7 classes, réparties sur 2 bâtiments suite à fusion maternelle-élémentaire en 2011.

Après lecture des textes des collègues, 3 points retiennent mon attention : 

-les conditions de travail sont totalement différentes selon la taille de l’école : quoi qu’on en dise, ce n’est pas le même métier dans une école rurale à 3 classes par rapport à une école urbaine à 20 classes

-le statut quo n’est plus possible : mon expérience de 25 ans m’a donné le sentiment de plus en plus marqué que je suis passé d’enseignant chargé de la direction à directeur chargé d’enseignement avec les missions qui s’accumulent (malgré le fameux « protocole d’allègement des tâches de direction » mis en place sous le mandat du président Hollande!!)

-être directeur et avoir une classe en responsabilité revient à exercer 2 métiers à 100%….d’où le sentiment de ne pas faire les 2 de manière optimale, n’étant pas « monsieur 200% »

Pour l’évolution de notre métier, sans faire de liste au Père Noël qui selon moi, n’amènerait à rien  car trop caricaturale, voici ce qui selon moi pourrait voir le jour à l’avenir : 

-un vrai statut de directeur (incontournable!) : que c’est lassant, chronophage et pas toujours utile de toujours référer à l’IEN pour tout (par exemple, pour les dossiers à remplir pour les intervenants extérieurs, on devrait nous laisser le choix, avec les responsabilités qui vont avec : nous sommes les mieux armés pour savoir qui nous souhaitons faire intervenir, la hiérarchie se limitant à vérifier le casier judiciaire).

Ce statut devrait, comme dit par d’autres, nous mettre sensiblement « à égalité » avec les principaux et les IEN.

Par rapport à la grande diversité des écoles, il ne devrait y avoir qu’un seul directeur pour les RPI et il faudrait dans la mesure du possible avoir des écoles « à taille humaine » (10 classes maximum).

-ne plus avoir de classe en responsabilité : comme dit plus haut, on ne peut pas faire correctement 2 métiers à la fois; je vois bien le rôle du directeur comme équivalent des « feu maîtres surnuméraires ». Plutôt qu’avoir un temps de décharge, nous pourrions avoir un temps d’enseignement : prise d’élèves en petits groupes, aide aux EBEB et élèves en difficulté (on va me dire que j’incite à la suppression des enseignants RASED mais au moins cela permettrait une prise en charge continue). Ainsi, je pense que nous pourrions « soulager » certains collègues et être plus efficients lors des équipes éducatives, en connaissant mieux les élèves concernés.

Avec ce système, ce serait plus facile de gérer les urgences et se rendre disponible en cas d’imprévu sans que la classe n’en pâtisse, voire (à titre tout à fait exceptionnel) remplacer un collègue absent (2 journées maximum).

En résumé, un vrai statut avec une rémunération correspondant à nos responsabilités, un métier de directeur sans se déconnecter de l’enseignement proprement dit et des écoles à taille humaine pour un pilotage pédagogique (quel affreux mot!) plus efficient. »

MW : « Je suis directrice d’une école maternelle de 3 classes depuis 14 ans. Je ne souhaite pas être le supérieur hiérarchique de mes collègues.

Je ne pense pas que ce soit mon rôle. Par contre, je pense que nous devrions avoir plus de pouvoir de décision et ne pas devoir toujours demander l’aval de notre inspecteur.

J’ai souvent l’impression de ne pas être au top dans ma classe car mon temps de travail de direction se fait au détriment de mon temps de travail pour la classe. Il est impératif que nous ayons plus de temps de décharge (ou une aide supplémentaire si on est déjà totalement déchargé) pour arrêter d’être noyé sous tout le travail administratif. Par exemple 1/4 de décharge à partir de 3 classes, un
« directeur adjoint » dès 10 classes, une journée supplémentaire quand nous sommes sur plusieurs sites ou qu’il y a une situation particulière (ULIS, UEMA,…).

Et il faut valoriser les directeurs par un avancement plus rapide (OK pour les 3 mois mais ils doivent aussi être valable pour les chevrons sinon les directeurs en fin de carrière sont lésés) et avec un vivier
spécifique pour la hors classe et la classe exceptionnelle (comme c’était le cas il y a quelques temps). »

MM : « La direction me pèse… Pas parce que ça ne m’intéresse pas mais à cause de la surcharge…

Directrice maternelle de 3 classes, j’ai 12 jours de décharge et je croule sous le travail, entre les mails, l’administratif, la compta, les partenaires de l’école et maintenant on nous rajoute le pilotage pédagogique… Je ne peux plus gérer tout ça.

Avec une demi-journée de décharge par semaine, je pense que je pourrai mais là ce n’est pas possible.

Et pourtant, tout se passe bien dans mon école, autant l’équipe que les relations extérieures. Qu’est ce que ce serait si en plus je devais gérer ça ?

Je fais le mouvement chaque année mais jamais assez de points…

Je veux bien gérer mais qu’on m’en donne les moyens !

Merci de faire cette enquête, j’espère que cela permettra d’avancer. »

SG : « J’ai été directrice il y a plus de 25 ans puis j’ai pris des postes d’adjoint jusqu’à l’année dernière où je me suis retrouvée faisant fonction : je me suis rendue compte que cette fonction s’était considérablement dégradée : surcharge de travail, missions augmentées, avec internet nous sommes inondés de mails ( je suis de l’époque où nous communiquions par courrier et le Minitel était à ses balbutiements) tout azimut et pour la plupart venant de tous les bureaux de l’IA  ou du rectorat, nous proposant une multitude de projet que bien entendu nous n’avons pas le temps (et peut être l’envie ) de concrétiser… 

Tout ça pour dire qu’au delà des problèmes de salaires ( je ne dis pas qu’ils sont à oublier) , de considération ( sur ce point je ne suis pas à plaindre nous avons une hiérarchie très respectueuse et des parents pour la majorité compréhensifs ),  il nous faut du TEMPS : du temps pour communiquer, du temps pour piloter (c’est ce qu’on ne cesse de nous asséner en formation) , gérer tous les problèmes dans l’école et peut être aussi ( parce que oui on a aussi des enfants dans l’école ) pour mieux écouter les élèves, les suivre voire les connaître ( avec 260 élèves c’est parfois compliqué de tous les connaître) … Donc oui pour moi le point le plus important c’est nous donner du temps en augmentant les décharges .

Quand on est chargé de classe et directeur il y a ce sentiment de frustration où chaque jour nous passons notre temps à courir après le temps et nous faisons les choses superficiellement : on n’est pas 100% avec nos élèves et on n’est pas 100% dans la direction.

Enfin le manque de moyen est aussi difficile à accepter : classes surchargées, inclusion à tout va sans aide : nous sommes une école rurale donc isolée de tous les services d’aide. Le bidouillage et le bricolage épuise les équipes.

Combien de fois les collègues me disent combien je suis courageuse (voire folle) d’occuper ce poste : les problème est là : faut il être directeur par vocation ou par courage aujourd’hui ?

Une directrice d’une école rurale  de 10 classes. »

MKST : « Avant tout je souhaite vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2025 qui débute mais aussi vous remercier de votre travail pour nous représenter.

Concernant la direction d’école, je ne suis pas favorable à un statut du directeur et à une strate hiérarchique supplémentaire. car je pense que comme dans d’autres domaines, nous n’ aurions des responsabilités supplémentaires mais pas plus de moyens, ni de reconnaissance, ni de temps… etc, etc.

Je souhaiterai plus de respect et de reconnaissance de notre engagement et travail de la part de notre hiérarchie et surtout du rectorat, du Ministère qui dans le domaine de l’éducation comme dans d’autres domaines ne sont absolument pas dans la réalité du terrain.

Puisque on semble vouloir nous aligner sur le privé, qu’on commence alors par nos salaires, notre protection juridique mais aussi au niveau santé (et cela d’ailleurs pour tous les enseignants). Mais aussi sur une dotation matériel (ordinateur, téléphone…) sans que nous soyons obligés d’utiliser nos propres outils.

Une formation plus régulière et pourquoi pas utiliser les heures d’animations pédagogiques pour des séances uniquement dédiées à la direction.

Un retour et respect de la voie hiérarchique, qui n’est souvent plus respectée depuis le développement du numérique et des messageries électroniques. Ce qui peut être très chronophage car souvent plusieurs fois les mêmes messages. »

OTL : « J’ai plus de 34 ans de carrière sur le terrain dans l’EN, je n’ai pas été PE immédiatement, j’ai enseigné en lycée, en collège, en EREA, j’ai été cadre dans cette dernière structure, avant de revenir dans le premier degré. Je connais le système éducatif à tous ses niveaux, je connais les contextes urbains très difficiles et les contextes très ruraux. Je peux me targuer d’avoir vu beaucoup de contextes différents mêlant toutes ces données. Le tout dans l’Académie de Créteil. Je contribue à cette demande du syndicat, que je remercie d’exister, après avoir pris connaissance d’autres
contributions dont certaines m’ont épouvanté. Je mets tout au masculin par commodité.
Cessez donc de vouloir regrouper les petites écoles ! Au contraire aspirez à y ressembler !
Dans une petite école nous avons une connaissance fine de chaque situation, l’ambiance et climat scolaire sont généralement très positifs et propices à des apprentissages efficaces. On connaît les gens, les familles, les fratries, on se croise en dehors. Les enfants sont heureux d’apprendre, on peut les aider avec pertinence. Les enseignants se connaissent mieux et y gagnent beaucoup d’efficacité.

Les situations problématiques sont beaucoup plus aisément prises en charge. Et j’en passe tellement…

Sur ma circo les petites écoles ont des résultats supérieurs aux grandes aux évaluations nationales, et proportionnellement remontent beaucoup moins de faits établissement. Et ce même avec un IPS
inférieur à celui des grosses écoles. N’est-ce pas là le seul objectif à atteindre ? Non, il ne faut surtout pas démanteler ce qui fonctionne bien, voire mieux.
Les déserts médicaux suite à regroupement des services sont des catastrophes, et il faudrait maintenant créer des déserts scolaires ? Plus l’établissement est grand, plus il y a de problèmes. Ce n’est pas de la faute des collègues, mais de la structure.
L’idée de construire de grosses écoles est à bannir. Outre leur coût, que les collectivités locales auront du mal à assumer, cela aboutirait à des élèves, en bas âge, disséminés à des kilomètres et qui perdront des heures de sommeil pour le transport, ce qui n’améliorera pas vraiment leur niveau, ça serait même un préjudice de santé publique. Et les acteurs locaux y sont très majoritairement totalement opposés, familles, élus, enseignants, autres acteurs comme les petits commerçants pour qui la proximité d’une école est un poumon vital.
Une voie médiane serait d’imposer les RPI (sans excéder 6 classes par école) avec un directeur par école dont un « dominant » mobile pour le RPI, avec plus de décharge et plus d’autorité, et surtout un
secrétariat car il centraliserait les rôles administratifs. Une personne seule y perdrait en efficacité sur les sites dispersés. Je suis hésitant quant au fait de donner à ce genre de structure le statut d’EPLE. Je ne suis pas favorable à des décharges totales sauf à partir d’un bon nombre d’années d’expérience. Un directeur doit connaître le métier, la classe, et y avoir fait de durables preuves.
En prolongement, il serait sans doute très profitable que sur la base du volontariat il y ait des directeurs spécialisés en maternelle ou élémentaire.
Un directeur n’a pas vocation à être un perdir, c’est un autre métier. S’il est intéressé il peut passer un concours pour ça. Il aura une équipe avec lui certes, mais pas de meilleurs résultats pour ses élèves, pas d’augmentation du niveau, ni moins de faits établissement. Ça je l’ai vu et vécu. Un directeur dans le premier degré est enseignant du premier degré, à ce titre il connaît mieux les tâches des collègues qu’un perdir parfois issu de l’EPS et qui n’a pas de notion précise du pilotage en maths par exemple.
Néanmoins un directeur d’école a le même type de rôle et de responsabilités qu’un perdir et à ce titre mérite exactement la même rémunération.
Il serait certainement très bénéfique de tendre, en milieu urbain, vers à peu près la même structure : scinder administrativement les grosse écoles (pas plus de 6 à 7 classes) et selon les besoins
particuliers localement ajouter un secrétariat, un directeur-adjoint, des surveillants, un ou deux enseignants supplémentaires dans l’école (notamment des stagiaires qui apprendraient bien plus et bien mieux de cette façon, il y a certainement de très grosses économies à réaliser du côté des INSPE…) Laisser dans chaque structure un directeur à pleins pouvoirs avec décharge complète quel que soit le nombre de classes.

Là on se donnerait des chances réelles de voir remonter le niveau et s’améliorer le climat scolaire, tout étant lié bien entendu. Mais est-ce la vraie volonté politique ?
En tout cas il faut clairement distinguer le tissu rural et le tissu urbain, en les définissant démographiquement. Vouloir généraliser les actuelles structurations urbaines, où les choses ne vont pas forcément très bien au corps défendant des collègues, dans le rural, est un non-sens contre-productif. Nivelons par le haut, pas par le bas !

Pour ce qui est des généralités, plus ou moins en vrac :

– Donner les vrais moyens pour l’école inclusive ou alors revenir en arrière et rouvrir les structures spécialisées qui ont été fermées.
– Augmenter les décharges partout, nous sommes tous d’accord. Et répartir intelligemment les plus modestes ! (Rien avant le 20 septembre et plus rien après le 10 juin, c’est… Je ne trouve pas les mots…
– Réduire l’écart hiérarchique avec l’IEN voire l’annuler, clairement être positionné au-dessus des CPC et autres référents de circo.
– Totale liberté de choix des outils (manuels, ENT…)
– Droit de véto pédagogique si la pratique d’un adjoint est inappropriée ou de rappel à l’ordre officiel si défauts de posture ou manquement aux obligations. Saisine de la hiérarchie impliquant impérativement une réaction de cette dernière. Peu d’adjoints nécessitent ce genre de mesure mais il suffit d’un seul dans une équipe pour que toute l’école en pâtisse, élèves et collègues, c’est désespérant.
– Autonomie financière, ne plus être liés aux mairies. Auditer par école la situation du numérique, pédagogique et administratif, et remédier aux carences (ordi de direction, de classe, téléphone mobile de direction…)
– Reprendre la main sur la pause méridienne, non pour surveiller ni encadrer, mais pour superviser et contrôler.
– Permettre aux directeurs de renvoyer plus facilement des élèves temporairement ou définitivement (dans ce cas sous le contrôle d’une commission disciplinaire incluant l’IEN mais sans lui donner de rôle prépondérant), forcer leur rescolarisation ailleurs y compris quand ce sont les parents qui posent problème (et être prêt dans ce cas à recevoir des élèves renvoyés d’autres écoles).
– Pouvoir dresser procès-verbal d’incident ou d’infraction et le transmettre directement au parquet plutôt que des faits établissement ou des dépôts de plainte individuels laissant les agents souvent seuls, ce qui est honteux. Remettre les familles à leur place : usagers respectant règles et décisions et c’est tout, de notre côté nous faisons ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants.

– Pouvoir obtenir la destitution des RPE qui l’ont mérité. Tout ce qui précède exige de former les directeurs notamment juridiquement et une assermentation, qui serait un levier redoutable pour regagner le respect perdu. À inclure dans une nouvelle redéfinition du statut de directeur.
– Cesser de dévoyer les moyens, notamment en mettant fin aux évaluations d’école qui ont un coût matériel et humainement énergétique assez délirant pour un rapport de valeur ajoutée quasi nul. Ajoutons les enquêtes et autres lourdeurs émanant des rectorats ou des DSDEN, voire des circos…
– Etc. Etc. Etc. …
Merci de m’avoir lu. ce qui nous rassemble toutes et tous est l’intérêt des élèves, je ne vois pas en quoi l’application de doctrines budgétaires ultra-libérales peut leur être bénéfique. C’est même tout le contraire.

TC : « Mes réflexions pour le futur de la direction d’école.

Je suis dans ma 25ème année de direction et bien que souvent l’envie de tout lâcher m’a prise, j’ai résisté et poursuivi cette mission si enrichissante mais tellement éprouvante. 

J’y suis restée car j’ai aussi bon espoir que les choses avancent, et, si à mes débuts, je n’ai connu que le GDID pour soutenir les directeurs, je constate qu’avec l’arrivée du S2DE notre situation est plus écoutée. Peut-être pas toujours à la hauteur souhaitée : avancement accéléré, bien mais peut mieux faire ; loi Rilhac : pilotage pédagogique, bonne idée mais sans moyen supplémentaire ; inspection des directeurs, pourquoi ? Les IEN n’ont-ils pas connaissance déjà du travail accompli par les directeurs de leurs circonscriptions ? Bref des pistes s’ouvrent et demander aux directeurs vers où ils aimeraient les voir avancer me semblent pertinent, même si je me doute qu’il y aura autant de réponses que de directeurs.

A mon idée, une vraie reconnaissance de notre métier, et je dis bien métier, pas mission, et tout d’abord d’exister. Ne plus être fondus dans le corps des PE mais avoir un statut propre. Cela pourrait s’obtenir par liste d’aptitude comme il est proposé pour devenir perdir. Alors une vraie formation serait dispensée (gestion de personnel, de crise, bureaucratique et logiciels…) avec une mise à jour annuelle ou biannuelle. La rémunération serait propre, l’avancement également. Des moyens spécifiques à notre corps pourraient être réclamés (bureau, ordinateur portable, téléphone…).

Si on obtient ce type de reconnaissance, et parce que je sais que nombreux sont ceux qui ne veulent pas lâcher des deux mains l’enseignement, ne plus avoir sa classe (ce qui libèrerait de beaucoup de travail : préparations, corrections, livrets, rdv parents…) mais intervenir dans les classes des collègues en fonction des projets, d’aides possibles, en prenant des petits groupes… permettrait de garder un pied dans la pédagogie et dans la réalité du terrain. Cette co-intervention pourrait être ajustée en fonction du nombre de classe, d’élèves… de l’école en heures à donner par exemple et non pas en jour fixe pour permettre de garder la main sur nos agendas souvent variables en fonction des périodes. 

J’approche cette année cette organisation car je bénéficie d’un aménagement du temps de travail avec un seul jour en classe. Je suis directrice d’une école de 8 classes et une UEE qui ne compte pas, déchargée donc à 33% en temps normal. La disponibilité dont je dispose cette année est une vraie liberté pour tous, même pour mes collègues, car je suis plus à l’écoute, capable d’apporter une réponse rapidement (contact avec les services technique, la circo et les différents partenaires dans la journée) et de les alléger dans leur travail administratif. J’ai pu permettre à une classe d’aller à la piscine car seul un demi groupe était accepté. J’ai donc pu m’occuper du demi qui restait à l’école pendant ce temps sans avoir à répartir les élèves. Les projets à mettre en place ne sont plus un fardeau chronophage mais s’intègre à mon temps de bureau. Je commencerai vraiment les interventions auprès des autres classes la semaine prochaine, je n’ai pas vraiment pu avant car la rentrée, la mise en place des projets et surtout la préparation de l’évaluation d’école m’ont bien occupée. Je ne peux que me réjouir que cette évaluation soit tombée cette année. J’ai eu le temps pour m’y atteler. 

J’aime enseigner, mais je ne suis pas dupe. Je sais bien que mes élèves pâtissent de cette double casquette de directrice et maîtresse. Je trouve très égoïste de dire que parce que nous aimons cela nous devons continuer à avoir une classe, c’est fatalement au préjudice de nos élèves. Les collègues aussi en pâtissent et ils me traitent souvent de folle pour avoir choisi cette fonction. Ils sont d’accord pour dire qu’ils ne verraient pas le problème d’avoir un directeur qui ne soit pas enseignant. Certains qui ont officié à l’étranger et ne comprennent pas cette spécificité française, reconnaissent que je devrais être leur supérieur car je vois bien mieux que l’IEN le travail qu’ils fournissent au quotidien. 

Supérieur ou pas, la question pour moi n’est pas là, mais le fait d’avoir la responsabilité de nombreux points, sans avoir les moyens de les assumer est un problème. 

J’appréhende l’arrêt de mon aménagement car je sais que la course folle recommencera et là se sera à nouveau ma santé qui sera en jeu. Nous lisons très régulièrement le mal être de nombreux collègues, en burn-out, ou qui ont le corps qui leur dit stop face à la multiplication des tâches à mener. J’ai bien vu cette augmentation en 25 ans. Le recul de la retraite ne va pas améliorer nos conditions de travail, mais c’est un autre débat.

Vous aurez compris que mon souhait pour l’avenir des directeurs est avant tout d’arrêter d’avoir deux métiers à mener de front. Nous serons toujours directeurs à 100% de nos écoles, il faudra donc passer par un arrêt de la charge de classe. Il y a bien d’autres points qui seraient à débattre mais ils trouveraient sûrement une réponse à l’intérieur de ce nouveau statut. 

Je laisse là mes réflexions, le débat est ouvert et j’espère qu’il sera constructif pour notre bien à tous. »

JB : « Avant tout je tiens à vous remercier pour votre implication et le temps que vous consacrez à tous ces sujets.

Concernant la vision de la direction d’école, voici les points que je souhaiterais mettre en avant.

– Le premier est pour moi la rémunération qui est largement insuffisante au regard des responsabilités qui nous incombent et du temps consacré à nos missions. C’est une évolution indéniable, les parents sont de plus en plus agressifs et procéduriés envers nous et certaines de nos décisions peuvent nous conduire à nous retrouver devant la justice / combien de professions ont une telle responsabilité pour une prime si « faible » ? ( Un enseignant sans direction peut gagner bien plus en faisant des études le soir…).

J’ajouterai qu’il n’est pas normal que notre « prime » de direction ne soient pas reconnues quand nous passons à la retraite ; ce qui revient à mon avis à reconnaître pleinement le statut de directeur avec une grille salariale propre.

Je ne reprendrai pas les comparaisons avec certains autres pays européens mais quand je vois également que lorsque un maître formateur fait les APC, il est payé en heures supplémentaires et que ce dispositif n’existe même pas pour la direction (Ce point à peut être été changé depuis – plus d’heures supplémentaires- mais pendant de nombreuses années, j’ai toujours continuer à accompagner mes élèves en APC car j’estimais être le mieux placé en tant qu’enseignant pour les aider )… c’est encore une fois un manque de reconnaissance envers nous.

– Le deuxième point concerne évidemment le temps de décharge des directions : nous sommes toujours à la limite de la surcharge mentale à devoir gérer nos classes et l’école en simultané. Hélas, c’est bien souvent au détriment de nos élèves que nous devons répondre à des impératifs en terme de sécurité ou de situations urgentes à régler.

Je vous remercie à nouveau pour votre écoute » et le rôle que vous jouez auprès de nos institutions. »

CZ : « Bonsoir et meilleurs vœux à tous, merci à  ce syndicat d’exister et de porter nos voix ! 

PE en reconversion professionnelle depuis 13 ans, Directrice depuis 7 ans dans une école maternelle varoise rurale de 4 classes, pour environ 90 à 100 élèves, déchargée à 25%, ma vision de la Direction est :

1- une rémunération de cadre A, de personnel de direction ( comme dans le IIaire); dans l’attente que les primes de Direction ne soient plus retirées en maladie alors que les missions de direction restent assumées pendant cette maladie ou sur des heures supplémentaires, pour « rattrapper »; de fait, que le salaire soit pris en compte pour l’avancement et les droits à la retraite; 3 mois d’avancement par an c’est un  » petit » début mais on peut largement mieux faire…

2- la reconnaissance salariale de nos heures supplémentaires pendant nos vacances, notamment l’été (début juillet et vers le 20 août), pour assumer nos missions et préparer la rentrée ;

3- d’avoir une véritable formation en continu : pilotage pédagogique (cafipemf pour les Dir.?), gestion des ressources humaines, communication,  » pédagogie du changement », outils informatiques avec des documents types modifiables pour le logo de l’école et les informations nécessaires ; 

4- d’avoir du matériel informatique et les logiciels dignes de nos missions, performants, et une prime d’achat pour s’outiller personnellement car nous travaillons aussi depuis chez nous ;

5- d’être dégagés des tâches administratives « primaires » avec un personnel de type assistant pour le secrétariat, personne formée, recrutée avec la/le Directrice/eur, ayant un poste pérenne et correctement rémunéré ( pas pour seul critère des emplois aidés pour sortir des personnes du chômage mais qui n’ont pas les compétences); avoir un espace et un équipement dédiés pour ce collaborateur ;

6- être les collaborateurs directs des IEN avec des procédures simplifiées qui nous laissent la main pour travailler ;

7- une augmentation du temps de décharge pour, entre autres choses, mener des projets en co-intervention; accompagner l’équipe dans la gestion des EBEP; avoir suffisamment de temps pour collaborer avec les différents partenaires, etc. ;

8- en évaluation d’école puis rédaction du nouveau projet d’école: dégager l’équipe des 18h d’animation et toute autre formation obligatoire (plans par exemple) voire utiliser aussi la journée de solidarité ; 

9- une formation obligatoire ( une partie des 18h d’animation) pour les adjoints afin d’apprendre le « collectif » soit travailler en équipe/ collaborer/échanger/apprendre à communiquer,  maîtriser les BO qui les concernent, avoir une bonne connaissance des missions qui incombent aux Directeurs; pour la mise en œuvre du travail d’équipe, avoir un véritable espace dédié ( salle et mobilier adaptés) et du temps dédié ; peut-être incorporer les 48h des 108h dans le temps de travail journalier de l’enseignant (avant la classe – temps méridien – après la classe); Xavier dans son point 7 parle d’une « charte d’adhésion  » mais n’est-ce pas le référentiel du PE? Les RDV de carrière n’ont aucun impact sur les pratiques… Les Conseillers pédagogiques devraient revenir à leur fonction de  » conseil » et être co-partenaires des adjoints en intervenant dans les classes;

10- d’avoir des temps dédiés de collaboration, d’échanges, de conseils entre directeurs d’un bassin, d’une circo.

11- stopper les enquêtes que la DSDEN accède à ONDE !

Voilà ma part à l’édifice, et encore merci de recueillir notre parole ! »

VM : « Quelques réflexions en vrac :

– je trouve aberrant que des jeunes profs puissent accéder aux directions d’école alors qu’ils n’ont ni vraie expérience en classe, ni connaissance du fonctionnement de l’ EN, ni recul par rapport aux relations avec les parents, la mairie ou les autres partenaires. Je pense que ce devrait être possible à partir de 10 ans d’enseignement. 

Du coup, ce serait une bonne idée que ce soit pareil pour les IEN : 10 ans profs d’école  puis 5 ans minimum de direction d’école ! Et eux devraient etre IMF ou CPC avant aussi !

La direction ainsi pensée pourrait donc être une évolution de carrière, avec une grille salariale à part. Les IMF et les CPC devraient aussi avoir une grille à part. Cela permettrait d’avoir un éventail d’évolutions possibles pour les jeunes. 

– je pense que la direction d’école mérite une vraie formation (pas 2 semaines et pas le cafipemf, rien à voir). Peut être une année à mi temps ? 

– je pense que gérer la classe et la direction est contre productif : il y en a forcément un qui est moins bien fait… c’est souvent la classe. 

– je pense qu’il faut réussir à regrouper des écoles pour des décharges complètes dès 8 classes : pas d’école en dessous,  rt et donc que des décharges complètes.  Par contre, pas d’école qui ait la taille d’un collège : 250 élèves maximum. Du coup, au delà il faut 2 directeurs.

Cela permet de connaître toutes les familles, tous les élèves… les enfants réussissent mieux dans les petites structures, les études le prouvent.

– avoir un secrétariat n’est pas forcément nécessaire mais au moins des petites mains pour répondre au téléphone,  ouvrir la grille, faire des photocopies, aider à la préparation des élections…. les services civiques c’est bien mais ils arrivent pas assez tôt,  et ils changent tous les ans ! Peut être un adjoint déchargé un jour par semaine ?

– je crois qu’il faut se poser la question des classes : de façon générale,  il faut repenser le métier des profs, et profiter de la baisse de natalité pour réduire le nombre d’élèves par classe. Les collègues sont usés par des enfants épuisants, nous n’avons pas les mêmes profils qu’il y a 30 ans quand j’ai commencé… du coup, on s’épuise à essayer de répondre à l’injonction de s’occuper des élèves à besoins particuliers… la.fatigue des adjoints ne nous aide pas à porter les projets d’équipe ! Ils en ont marre !!

Ils sont de plus en plus déprimés par la perspective soit de rester en classe jusque 67 ans (c’est la réalité pour beaucoup) soit de ne pas avoir une retraite complète..

 Et ils ne savent pas comment ils vont tenir le coup avec nos conditions de travail actuelles.

Alors pour permettre une meilleure réalisation du « pilotage pédagogique  » de l’école, il faut que les dirlos aient des collègues en forme et motivés ! Sinon, on ne s’en sortira pas ! Nous avons besoin d’eux ! »

SGD : « Voici quelques réflexions sur la direction (je précise que je suis directrice depuis 27 ans, avec très envie de tout lâcher par moments, mais aussi un réel intérêt pour ce métier, et en gardant toujours un plaisir et une envie d’enseigner) : 

*augmenter les temps de décharge, en tenant compte des spécificités des écoles (comme Ulis, école primaire, multi sites, situations particulières….); que les petites écoles aient vraiment un TR rattaché à l’école pour les jours de décharge. 

*revalorisation salariale : reconnaître notre métier, nos compétences (on nous répète qu’on est cadre A alors ayons le salaire qui va avec !). 

*garder un temps d’enseignement avec les élèves : co-intervention, groupe de besoin, projet d’école…..garder la réalité de la classe, ne pas être déconnecté des élèves et du pédagogique. 

*avoir une réelle formation annuelle sur l’administratif comme les nouveaux textes ou programmes mais aussi une formation numérique efficace, sans oublier une formation au pilotage pédagogique (pas pour être un « petit chef » mais pour savoir animer une réunion, pouvoir fédérer une équipe, s’exprimer devant un groupe, tenir des réunions avec des parents à l’écoute mais aussi en cas de conflit …ces techniques s’apprennent, ce n’est pas évident pour tous !). 

*développer des temps de rencontres professionnelles entre directeurs pour échanger sur notre quotidien, sur nos tâches et nos méthodes pour faire face, tous nos petits outils pour être plus efficaces. Une sorte de groupe d’entraide organisé, des outils partagés. et bien sûr en présentiel ! 

*avoir de vrais outils et logiciels efficaces, que les conceptions de ONDE, LSU, et autres interfaces dans le PIA écoutent nos besoins, et comment on fonctionne ! 

*avoir le matériel informatique, téléphone allant avec notre métier. Mais aussi avoir le droit à la déconnexion. 

*simplifier et même arrêter toutes ces enquêtes ! Si la DSDEN en a besoin, elle devrait pouvoir extraire les informations de ONDE. 

Comme les mairies qui font les inscriptions, si elles utilisaient ONDE, on aurait moins de travail. 

*avoir un vrai secrétariat avec une personne compétente, formée et pérenne mais aussi les outils de sa fonction comme un ordi, un espace de travail, une personne qui épaulerait vraiment le directeur/trice pour l’accueil, les absences, la surveillance, une aide dans les classes. 

Le métier de directeur/trice a bien évolué, on attend beaucoup de nous sans toujours reconnaitre notre rôle central dans les écoles. Nos réalités d’école sont multiples mais aussi riches au contact des élèves, des autres. Et c’est sûrement ce qui nous aide à continuer. « 

ER : « Directeur d’école en REP+ depuis septembre 2020, je vois évoluer les missions malgré ma courte expérience sur ce poste.

Dans une école à aujourd’hui 11 classes et 1 dispositif ULIS, je suis passé en septembre 2024 d’une décharge à 100% à une décharge à 50%.
Le nombre d’élèves n’a quasiment pas bougé (-6), le nombre d’élèves à BEP a augmenté, le nombre de partenaires a augmenté, le nombre de sollicitations institutionnelles a explosé, le nombre de mails dont l’objet commence par « URGENT » a explosé.

Si je devais prioriser mes attentes d’évolutions du métier, je hiérarchiserais les points suivants :


– une meilleur reconnaissance financière du poste de directeur d’école en raison des responsabilités, de l’augmentation des missions dans le cadre de l’animation, de l’impulsion et du pilotage pédagogique
– une augmentation du temps de décharge pour tous les directeurs d’école; certaines tâches sont incompressibles que l’on ait 3 classes ou 14 classes; j’aurais apprécié être déchargé à 75% ce qui laisse une journée en classe (le coeur du métier)
– l’emploi de personnel éducation nationale dans chaque école pour gérer les tâches de « secrétariat » : accueil du public, gestion des appels téléphoniques, gestion du courrier, gestion des absences… (les PERDIR ont plusieurs personnes au sein de leur collège pour gérer ces différentes tâches)
– une plus grande autonomie dans la gestion des budgets municipaux
– la mise en place de permanence pour les services de soins au niveau des écoles (CMP, CMPP, orthophoniste, psychomtricien….) facilitant les prises en charge
– des formations pour gérer les équipes constituées d’individualités de plus en plus compliquées à emmener dans le « collectif »
– une mise au même niveau entre IEN (pilote de circonscription) et les directeurs (pilote d’école) comme cela peut fonctionner lors des évaluations d’école.

Ce n’est qu’un début de réflexion… J’espère apporter ma pierre à l’édifice. »

XC :

IM : « J’ai passé le concours de PerDir il y a quelques années et cela n’a rien à voir en termes de difficulté et de préparation par rapport à ce qui est demandé pour un directeur d’école. Par la suite la formation est loin d’être la même. 

Si on change de statut, cela implique un recrutement particulier et des compétences que beaucoup d’entre nous n’ont pas. 

Je suis mitigée quant à avoir un rôle hiérarchique.  Le directeur est un pair parmi les pairs et cela lui permet de garder un pied dans la réalité.  Je trouve que souvent les directeurs complètement déchargés oublient les difficultés de la classe notamment la gestion des EBEP. 

Par ailleurs je rejoins mes collègues quant au besoin d’être revalorisé au niveau de notre carrière, de notre salaire, de notre temps de décharge et de l’équipement nécessaire (ordi portable, téléphone…). 

Je viens du privé. J’y ai passé autant de temps que dans l’Education Nationale et quoiqu’en dise M. Sarkozy, les journées n’en finissent pas, la charge mentale est énorme  et finalement les vacances sont toujours en partie occupées à travailler notamment pour préparer sa classe si on ne veut rien sacrifier.. »

JF : « Meilleurs voeux pour 2025. Voici les miens, pour l’avenir de la direction d’école et envisager l’avenir moi-même en tant que directeur.

1/ Afin de reconnaître notre polyvalence et notre fonction essentielle au bon fonctionnement de l’école , notre salaire devrait être le calqué sur celui des personnels de direction du secondaire, car nous faisons le même travail que les PERDIR , sans secrétariat, sans gestionnaires, sans aide de surveillance, sans prime, etc … 

2/ Garder un lien comme enseignant me semble important mais la base de régime des décharges de direction doit évoluer : 25% pour les écoles de 1 à 3 classes, 50% de 4 à 6 classes, 75% de 7 à 9 classes, 100% à partir de 10 classes MAIS avec des possibilités d’ajustements pérennes ou annuels à la hausse par circonscriptions ou DSDEN pour reconnaître les RPI multi-sites et écoles en difficulté temporaire ou avec un projet spécifique (fusion par exemple)

3/ Le nombre de Titulaires Remplaçants doit être revu à la hausse pour permettre à chaque école de plus de 5 classes d’avoir un TR basé sur l’école. Leur aide à la direction doit être inscrite dans leur mission en cas de non remplacement.

4/ Une prime informatique plus conséquente pour les directions, avoir des outils numériques performants : ordinateur, téléphone, connexion rapide, logiciels dédiés et uniformisés…me semble indispensable

5/ Cesser les enquêtes chronophages qui nous font perdre un temps précieux et qui me semblent toutes inutiles pour le fonctionnement de l’école et la gestion de nos élèves. »

PB : « Je suis PE. Je rejoins les collègues qui osent dire que regrouper la direction des petites écoles et faire partout du directeur un collègue déchargé à 100% peut être une solution. 

Cette idée se heurte cependant à plusieurs obstacles :

– certains PE qui voient d’un mauvais œil le risque de voir arriver des «cheffaillons » menaçant leur liberté pédagogique

– certains IEN qui aimeraient être davantage dans les écoles sur le terrain et qui s’en retrouveraient par là éloignés davantage

– certains directeurs qui veulent garder  l’enseignement en classe

– certains directeurs qui réclament d’accompagner ce changement d’une valorisation salariale 

Pour le premier point, méthode de « recrutement » et fiche de poste très précise tant sur l’esprit du poste que sur les tâches peuvent rassurer ces collègues. 

Pour le deuxième , les IEN deviendraient des accompagnateurs privilégiés de cette décentralisation au niveau d’une circo ce qui implique d’être sur le terrain dans une même école sur des temps longs comme les résidences et ainsi rassurer les P-E du premier point. 

Pour le troisième,  il faut que le directeur garde un créneau d’enseignement (décloisonnement ou co-enseignement sur certains créneaux) ne serait-ce que pour accompagner les élèves à besoin particulier. 

Pour le dernier point… je crois connaître l’état du budget national…

J’oublie certainement des obstacles mais l’idée d’une personne qui a pleinement le temps et les moyens de mettre du lien dans les équipes, une personne ressource pour les pédagogies comme pour le réglementaire me paraît enthousiasmante. »

SLC : « Bonjour et meilleurs vœux avec un peu de retard :

  • salaire à hauteur de nos responsabilités. Nous faisons  le même travail que les proviseurs de lycées et collèges mais sans aucun personnel de soutien, ni salaire égal, ni reconnaissance. Nous faisons même plus parce que nous sommes également assistante sociale, infirmières, surveillants de récréation, secrétaires, à l’accueil au portail ou à la porte à chaque rendez-vous, secrétaire de cantine, présents à chaque ESS et EE, nous devons régler tous les conflits avec les parents, pour protéger nos collègues (boucliers humains), entre enfants (si tu n’es pas sage, tu iras voir le directeur),entre collègues ou autres adultes de l’école : AESH, ATSEM, périscolaire…(et oui, la gestion des équipes peut se révéler difficile), avec la mairie, les différents partenaires, etc. J’en oublie sûrement… Nous sommes vigilants sur la sécurité de tous…

 Il n’est pas rare de voir des directeurs se faire attaquer par des parents ; les proviseurs, eux, sont un minimum respectés il me semble (et d’ailleurs avant de les voir, il y a passage par les secrétaires et autre personnel … mais cela passe aussi et d’abord par le respect de nos dirigeants, non ?

  • augmentation du temps de decharge pour tous (les collegues des petites écoles ont autant de boulot que nous sans avoir de temps 😔). 25% pour tous minimum, 33 % pour 3 et 4 classes, 50 % à partir de 5 ; 75 % pour 6 et 7 ; 100 % à partir de 8 classes.
  • du matériel de qualité, fourni par l’EN (ordinateur, téléphone portable, fibre)
  • des logiciels efficaces et gratuits (dont celui pour le vote s’il y a plus d’une liste, mais aussi onde (qui pourrait largement s’améliorer et avoir plus de fonctionnalités telles que l’envoi de sms par exemple), tous les logiciels administratifs qui nous sont imposés mais dont on ne retrouve jamais le chemin sans perdre 3h, des logiciels de travail gratuits pour tous les enseignants, un ENT gratuit et efficace pour toutes les écoles, de type One)
  • pas de vote si 1 seule liste de PE. Ils seront de toute manière élus,  alors à quoi bon perdre un temps fou pour rien ?

Et d’ailleurs, à quand le vote électronique gratuit dans toutes les écoles ?

  • Une connexion internet efficace et rapide pour pouvoir travailler (priorité pour l’installation de la fibre) : tout étant informatisé, impossible de travailler correctement quand il faut attendre 2 min à chaque chargement de page. Il m’arrive régulièrement d’être obligée de faire un partage de connexion avec mon propre téléphone portable pour pouvoir travailler ! Un comble : être obligée de payer pour pouvoir travailler !
  • 1 soutien sans faille de la hiérarchie et une aide réelle quand on en a besoin ! (Pas de renvoi vers une EMR qui ne sert qu’à organiser des réunionites improductives et chronophages) 
  • Des classes à 20 élèves maximum partout pour vraiment pouvoir s’adapter aux besoins des élèves. 

Une AESH devant chaque élève notifié et une « flotte » d’AESH remplaçantes quand elles doivent être absentes. Chaque élève en attente de notification devrait d’ailleurs avoir une AESH au moins temporaire. On ne fait jamais de demande d’AESH par « plaisir ».

  • Une vraie solution pour les élèves perturbateurs (classes relais ? Augmentation des places ditep, mais aussi IME ou Ulis ? Autres structures ? Prises en charge sur le temps scolaire pour permettre aussi aux autres élèves de souffler ? Etc)
  • La possibilité d’aller à un rdv médical sur le temps scolaire quand on ne peut pas faire autrement, sans retenue de salaire ou autre mesure négative. On reste des humains, pas des robots (quoique..). On ne peut pas forceforcément attendre les vacances pour se soigner, ni prendre de rendez-vous uniquement le mercredi…(les professionnels de santé ne travaillent pas tous les mercredis et les rdv sont souvent déjà pris)
  • Une RECONNAISSANCE…et celle-ci passe aussi par une reconnaissance de nos accidents de service et de leurs séquelles et conséquences quand il y en a…et ce qu’ils soient physiques ou psychologiques ! Ce qui n’est actuellement pas le cas.
  • Une formation réelle et efficace à la gestion de la colère et de l’agressivité des parents, ainsi qu’une formation efficace et réelle de management et pilotage pédagogique …

D’ailleurs en parlant de formation , si au lieu de nous imposer des formations qui ne nous plaisent pas (voir pour lesquelles nous ne nous sentons pas concernés), on nous laissait choisir nos propres formations ? Comme moi, des centaines de collègues se forment hors 18h sur Canope ou autre, pour avoir des formations qui leur conviennent ? Arrêtons d’infantiliser les enseignants…

  • L’arrêt des évaluations nationales obligatoires, mais des outils pour évaluer et remédier à disposition de ceux qui le souhaitent. Il faudrait d’ailleurs arrêter de se baser sur ces évaluations pour les classements nationaux : on nous indique que le niveau baissé ? Mais il y a maintenant dans les classes tous les élèves « inclus à tous prix » qui passent également les évaluations et font chuter le niveau, de même que l’on demande les mêmes choses à tous les enfants DYS- sans leur apporter un réel support différent ou la possibilité d’une aide humaine ou auditive supplémentaire…cela n’a pas de sens.

L’arrêt également des évaluations d’écoles qui sont chronophages et qui, même si elles partent (j’imagine) d’une bonne intention,  sont mal vécues dans les écoles et sont encore une source supplémentaire de stress. Le ratio  bénéfice / stress et temps passé n’est pas suffisant.

Petite aparté :

Comme mes collègues,  je suis effarée par ce que je peux voir ou entendre actuellement,  et par le peu de considération que le gouvernement a envers notre profession,  alors même que nous formons la France de demain. Ce dénigrement est inacceptable et affligeant.
Même après 28 ans de carrière,  les 24h de travail,  c’est en 2 jours, voire 2 jours 1/2, que je les fais. J’ai une classe de CM1-CM2 et la direction. 
Arrivée à l’école 7h30, 4 jours par semaine,  départ 17h30 minimum, voire plus quand il y a des réunions (qui ne sont pas payées en heures supplémentaires et qui dépassent largement le cadre des 108 heures).
20 minutes de pause le midi pour manger, puis correction des cahiers, travail de direction et gestion des problèmes journaliers, mais aussi calmer les parents agressifs, soutenir les collègues au bout du rouleau, souvent en raison de ces parents agressifs ou d’inclusions à tous prix et sans aucun moyen, au détriment du reste de la classe…cela fait donc déjà minimum 9h40 de travail par jour…
Arrivée à la maison,  je traite encore les mails et messages de parents, je prépare mon travail du lendemain ou je corrige mes travaux du jour si je n’ai pas terminé le midi…On arrive facilement à 11h par jour.
Le mercredi,  certes, pas devant enfants, mais au bureau quand même,  sur feuille ou ordinateur,  quand ce n’est pas,  là non plus en réunions ( voire en réunions mairie ou partenaires tels que théâtre,  musées, médiathèque, et qui ne sont même pas comptabilisées). PPRE, PAP, LPI, EE, Gevasco, compte-rendus de réunions, et j’en passe…dossiers toutatice, Adage, tout l’administratif à faire pour les sorties, le fonctionnement de l’école, etc…
Impossibilité de prendre des rendez-vous (même urgents) sur le temps scolaire, puisqu’il paraît que l’on a trop de vacances et que l’on peut y caser tous nos rendez-vous médicaux (car bien sûr,  les spécialistes et médecins sont légion et peuvent systématiquement nous proposer des rendez-vous pendant les vacances). 

Je ne connais aucun(e) collègue qui ne travaille que 24h par semaine. (Ce qui serait de toute manière impossible étant donné les 10 minutes d’accueil matin et début d’après-midi, et les 10 minutes de surveillance du soir en attendant que tous les parents arrivent). 
Tout ça pour un salaire qui est très loin du travail fourni, et pour une reconnaissance totalement inexistante.  Connaissant le dénigrement du gouvernement envers nous, comment espérer que les parents, puis leurs enfants,  nous respectent ????
Si vraiment l’instruction était importante aux yeux des politiques,  au lieu de fermer des classes, ils profiteraient des baisses d’effectifs pour garder toutes les classes et avoir des effectifs réduits, plus propices aux aides individuelles…on pourrait peut-être remonter le niveau soi-disant catastrophique des élèves français….certes, il faut faire des économies, mais …sur le dos des enfants et des futures générations ? Ce n’est à priori pas un investissement terrible…

Oui…je sais… je rêve… mais merci d’avoir demandé ! »

FE : « Pour commencer, un grand merci au S2DÉ d’exister, ce jeune syndicat très dynamique a déjà commencé à faire bouger les lignes.

Je suis actuellement directeur d’une école de 10 classes, considérée comme difficile pour plusieurs raisons (17 faits établissements depuis la rentrée, par exemple, mais ce n’est pas tout).

Il est urgent, si on veut vraiment élever le niveau d’apprentissage des élèves, que les gouvernants se penchent sur la direction d’école qui est complètement délaissée et sous-traitée par rapport à ce qui peut se faire dans le second degré. Même si nous n’avons pas tout à fait les mêmes missions que les Chefs d’Établissement.

Une seule question, dès lors, se pose : Pourquoi y a-t-il une telle différence de traitement ?

Tout simplement parce que les collèges et lycées ont été dotés d’un statut d’établissement public lors des grandes lois de décentralisation des années 1982-83. L’objectif était d’améliorer le fonctionnement des établissements secondaires et de renforcer leur efficacité en leur donnant davantage d’autonomie administrative et pédagogique. 

Qu’a t’on fait à l’époque ?

Avec les réformes, les collèges et lycées sont devenus des EPLE, dotés d’une personnalité morale et d’une autonomie administrative et financière. Le reste a suivi.

Donc, pour moi, il est plus que temps que les écoles primaires empruntent cette trajectoire. Cela passera obligatoirement par le regroupement de petites écoles pour arriver à une structure minimale en termes de classes pour pouvoir dégager des moyens suffisants humains et logistiques.

Bien sûr, cette création d’établissement public doit s’accompagner du personnel adéquat : AED (pour assurer les entrées/sorties, pour surveiller les récréations – pour quelles raisons obscures un jeune AED peut surveiller en autonomie des 6ème au collège tandis que c’est absolument impensable  pour des CM et qu’il faut obligatoirement un enseignant présent …, prendre les élèves des profs absents et sortir enfin de la culpabilité celles et ceux qui tombent malades parce qu’ils savent que leurs élèves vont être répartis, gérer l’assiduité et les absences d’élèves …), gestionnaire, secrétaire et pour les grandes structures à partir de 10 classes, un adjoint déchargé à temps partiel voire totalement.

Dans ces nouvelles structures, le directeur serait évidemment totalement déchargé. Cela a été dit maintes et maintes fois : c’est un très mauvais calcul (financier et court termiste) que d’imposer un double métier à presque tous les directeurs : enseignant et directeur. Les seules conséquences de cette vision réductrice sont de dégrader singulièrement les apprentissages en classe et de mettre en souffrance les directeurs qui n’ont jamais le temps de tout gérer et qui prennent sur leur temps personnel, parfois (souvent) au détriment de leur santé.

J’illustre juste ce propos par mon cas particulier. En 2021, j’ai quitté une ancienne direction d’une école à 7 classes, en milieu rural et je suis arrivé dans mon école actuelle, zone urbaine et compliquée. Que s’est il passé ? Accaparé par les problèmes incessants et les sur sollicitations permanentes de toutes parts, je suis contraint et forcé de moins m’investir dans la classe. Un seul exemple : avant, je proposais pour chaque évaluation des fiches de réussites dans lesquelles je détaillais tout ce qui était attendu : compétences, outils de révisions, liens internet, fiches pour s’aider, leçons … Ce qui demande beaucoup de temps de préparation. Je n’ai absolument plus le temps de le faire maintenant. Qui sont les sacrifiés ? Les élèves ! Et je peux facilement multiplier cet exemple par 10. Si les élèves pouvaient bénéficier d’un prof à temps plein qui pourrait se consacrer pleinement à eux (et moi à la direction), tout le monde serait gagnant. 

Qui a conscience de cela tout en haut ??

La création d’un statut d’établissement public pour les écoles doit également permettre la création d’un statut pour les directeurs, avec tout ce qui va avec : reconnaissance institutionnelle (et aussi vis–à-vis des mairies), financière, formations, accompagnement.

Toute la question est de savoir si ce statut doit être hiérarchique. Je suis partagé. 

S’il est hiérarchique, le directeur quitte le corps des enseignants et il doit alors gérer toute la partie RH et entretiens de carrière. Les rapports dans l’équipe seront changés.

S’il n’est pas le supérieur de ses collègues, comment faire tourner la boutique si, à chaque fois qu »un prof prend ses aises (arrive 20 min après le début des réunions, ou ne vient pas, fait à moitié ses services, etc.), il faut en référer à l’IEN, ce qui est une perte de temps énorme pour un fonctionnement fluide. Les Perdirs ne réfèrent pas systématiquement au DASEN ou au Recteur quand ils doivent gérer des enseignants compliqués.

Un statut hiérarchique permettrait de cadrer les choses, je pense à des collègues directeurs qui ont des équipes qui leur font vivre l’enfer et qui n’ont aucun moyen à leur disposition. 

Je dis ça mais de mon côté, j’ai une super équipe et pas de soucis de cet ordre.

De toute façon, ce sera une question centrale pour l’avenir de la direction et on ne pourra pas y couper, tout comme ce qui a été écrit précédemment.

Il y a, on le voit dans les réponses, également une césure des directeurs sur le fait de garder une classe ou pas, tout en étant directeur. Je pense que ce sont souvent les directeurs de petites écoles qui souhaitent conserver les deux facettes. Quand on a plusieurs centaines d’élèves, des dizaines d’adultes à gérer, ça devient complètement impossible.

Merci de m’avoir lu et je croise les doigts pour des améliorations notables de notre métier (et non fonction) très rapidement. Il en va de la pérennité de notre système, à long terme. »

AP : « Laisser le pilotage pédagogique à un adjoint qui sera si possible PEMF, pour une ou deux parts de pacte. On garde une vision d’ensemble dessus. On se concentre sur le fonctionnement de l’école au quotidien et la relation avec les parents d’élèves. Cela leur permettra d’être dispenser des animations pédagogiques. »

MC : « Nous n’avons de directeur/trice que le nom. J’attends une réelle reconnaissance du travail effectué : tant par un statut qu’un avancement (ou classe spéciale au bout de x années). 

J’aimerais avoir plus de temps pour piloter et manager, en ayant bien sur une solide formation pour cela, ainsi qu’apprendre à rédiger un courrier par exemple.

On dit toujours Fonction et pas Métier car nous restons enseignants avant tout et heureusement que même en étant déchargée complètement, je garde le contact avec les élèves en prenant de temps en temps des petits groupes en lecture, à la piscine …

J’ai plus d’élèves (435) dans mon école primaire que dans la moyenne des collèges de France mais je dois tout faire TOUTE SEULE, pas comme mon collègue qui est personnel de direction (concours) dans le second degré, qui lui peut se consacrer à son travail de Principal ou de Proviseur grâce à son équipe.

Je dois être : Portier, Secrétaire, Standardiste, Relais Famille/Périsco, Infirmière, Assistante sociale, Conseillère conjugale, Référente travaux, gérer les commandes, les retours des commandes, les oublis de commandes, les partenaires multiples, la sécurité, … »

JR : « Quelques réflexions d’un directeur d’école entré dans l’Education Nationale il y a plusieurs décennies :

– Il faut d’urgence pour nos directions des outils numériques performants : ordinateur, téléphone, connexion rapide, logiciels dédiés et uniformisés… 

– ONDE devrait permettre à notre IEN, notre DSDEN et notre mairie d’accéder aux données qui leur sont utiles sans nous demander en permanence des informations que nous y avons déjà entrées, et ajouter des fonctionnalités à cet outil que nous utilisons en permanence (et si nous n’avions pas à y entrer 5 ou 6 fois par jour nos codes de connexion, le gain de temps serait conséquent !)

– Le MEN devrait cesser de nous considérer comme des fonctionnaires de la DEPP, les enquêtes et évaluations permanentes et chronophages nous font perdre un temps précieux.

– Les Evaluations d’Ecole doivent être supprimées, la quasi totalité de la charge de travail en retombe sur les directeurs.

– Une aide humaine à la direction, diplômée et formée, serait indispensable, nous sommes de plus en plus sollicités pour des tâches annexes chronophages (tableaux à remplir, enquêtes à renseigner, mails inutiles, coups de téléphone, sonnerie au portail, arrivées et départs d’élèves pour des soins ou rendez-vous…)

– Afin de rendre la fonction attrayante, notre salaire devrait être le même que celui des personnels de direction du secondaire, car notre travail se rapproche de plus en plus du leur.

– Il serait bon que les IEN cessent de considérer les directeurs comme des collaborateurs subalternes et zélés et leur accordent plus de confiance et de reconnaissance.

– Le régime des décharges de direction doit évoluer : 25% pour les écoles de 1 à 3 classes, 50% de 4 à 6 classes, 75% de 7 à 9 classes, 100% à partir de 10 classes.

– La moyenne d’élèves par classe doit être revue à la baisse, l’hétérogénéité croissante des élèves ne permet plus d’individualiser les apprentissages au-delà de 20 élèves par classe. 20 élèves en moyenne de la PS au CM2, cela permettrait aussi des répartitions annuelles plus sereines pour le directeur, et de meilleures conditions de travail pour tous les professeurs des écoles. 

– Le nombre de Titulaires Remplaçants doit être revu à la hausse, nous passons trop de temps à répartir les élèves des enseignants absents et le nombre d’heures d’enseignement perdues augmente dangereusement.

– Le problème des élèves qui présentent des troubles du comportement importants doit être une priorité, on ne peut pas continuer à accueillir quotidiennement dans nos écoles des enfants qui ont besoin de soins psychiatriques, qui font exploser nos classes et dont la place serait, au moins provisoirement, dans des établissements médicaux-éducatifs. »

DM : « Voici ma réflexion sur le poste de directeur d’école : 

– avoir des décharges possibles à 75% plutôt de 50 % ou 100 %. Cela permettra une décharge possible quand il y a ds particularités dans l’école (dispositif ULIS, nombre EBEP, nombre AESH, …)

– avoir un statut de chef d’établissement qui permettrai d’avoir une co-organisation de l’école avec l’IEN. 

– une meilleur rémunération de base qui serait calquée sur les postes de directions du 2D

– une meilleur collaboration avec les mairies ( nous ne sommes pas des salariés de la mairie mais nous pouvons travailler avec le périscolaire)

– une augmentations de poste entre la direction 1D et les perdir en 2D et vice versa. 

– une aide administratif 

– par contre garder un lien comme enseignant me semble important de garder le statut directeur-enseignant pour les écoles jusqu’à 11 classes mais avec une augmentations du temps de décharges. 

– une reconnaissance de la filière bilingue (breton/français) sans pour cela nuire à la filière monolingue (pas de fermeture de la filière monolingue si ouverture d’une filière bilingue). « 

CR : « Voilà mon idée pour améliorer la direction :

– décharge plus importante.
– un meilleur salaire/primes augmentées.
– une meilleure considération.
– être plus autonome sur certaines décisions sans avoir à en référer (parfois pour le principe) à la hiérarchie.
– pouvoir discuter de pair avec IEN.
– avoir un véritable bureau et des outils dignes de ce nom.
– arrêter avec tout ce pilotage pédagogique pour les directeurs ayant une classe en charge…c’est infaisable et angoissant car on sait qu’on ne pourra pas y répondre.
– supprimer les évaluations d’école (trop chronophage) et des directeurs. »

WB : « Bonjour, tout d’abord merci pour votre travail de veille et d’information. Votre syndicat prend de l’ampleur et contribue à la reconnaissance des conditions d’exercice de notre métier. 

Je suis directeur d’une école de 11 classes en Haute Loire et également référent pour les directeurs de ce département. 

Voici en quelques lignes les pistes d’évolution concernant le métier de directeur d’école : 

– mieux définir les contours de l’autorité fonctionnelle et la clarifier pour l’ensemble des acteurs (IEN et collègues)

– redéfinir le référentiel suite aux décrets de la loi Rilhac

– un nécessaire accompagnement des IEN dans la présentation de l’évolution de la mission du rôle de directeur

Si l’autorité fonctionnelle se confirme et s’étant, cette nouvelle responsabilité doit être compensée par une réelle revalorisation financière. Cela pose la question des petites écoles et donc peut être de leur regroupement. Je crois que cette évolution est inéluctable mais nous prenons des tâches qui incombait aux IEN sans compensation (contrôles des services faits PACTE, APC…, contrôle de la ponctualité des personnels, augmentation de la présence du personnel non enseignants, signature des conventions diverses avec les services de soins, gestion de l’inclusion…), il s’agit donc de reconnaître une responsabilité accrue et une charge de travail plus importante. 

En espérant que cette modeste contribution vous aide à faire émerger et à porter de réels besoins. »

CD : « Je suis pour un statut pour les directeurs d’école ainsi qu’une décharge totale pour tous. Les tâches sont de plus en plus importantes et il devient impossible de faire correctement le travail de direction et être enseignant en même temps. 

Pourquoi ne pas donner une direction avec décharge totale en regroupant les écoles ou en mettant un directeur pour plusieurs écoles. Il pourrait intervenir rapidement en cas de problèmes car ceux-ci arrivent souvent lorsqu’on fait classe. De ce fait on est en dehors de la réglementation de plus en plus souvent. 

En comparaison avec le collège, dans les écoles, le nombre d’adultes est beaucoup moins important proportionnellement alors que les enfants ont davantage de besoins !!! j’ai parfois du mal à comprendre. 

Pas d’heures supplémentaires non plus… et j’en passe… »

YG : « C’est simple : Nous faisons le même travail que les PERDIR , sans secrétariat, sans gestionnaires, sans aide de surveillance, sans prime, etc …
On gère jusqu’à plus de 300 élèves … —> Alignement et octroi de la rémunération PERDIR aux directeurs d’école (même grille salariale & primes selon l’établissement), voir du même statut et des mêmes conditions de travail (aide humaine & financière). »

AT : « Je suis directeur depuis plus de 15 ans mais je conserve une position de principe contre le statut de directeur. J’ai toujours travaillé avec mes collègues en étroite collaboration sans que je les considère comme des « subordonnés ». J’ai participé à une grève importante à la fin des années 80 contre un premier statut de maitre directeur que voulait imposer le ministère. Je reste convaincu que ce n’est pas d’un statut, d’un échelon hiérarchique supplémentaire dont a besoin l’école mais de moyens humains suffisants et d’un taux d’encadrement correct. S’il y a des arbitrages ou des litiges à trancher, c’est le travail des IEN. J’ai bien compris que cette position était devenue minoritaire et que de nouveaux « petits chefs » adeptes de « management »,  bien encouragés par nos IEN dessinaient un avenir dans lequel heureusement je n’aurai pas à participer car partant à la retraite en fin d’année scolaire.

Recevez ce message comme une simple opinion d’un collègue qui exerce depuis 1986 avec beaucoup de plaisir (mais ce n’est pas la « direction » qui m’a le plus épanoui !) »

AG : « En vue de l’amélioration de la direction d’école, voilà ce qui me semble essentiel :

– une décharge plus importante
– des avantages pour la carrière
– des compensations financières automatiques pour les directeurs ayant un nombre élevé d’EBEP 
– plus d’autonomie pour certaines décisions sans avoir à en référer à la hiérarchie
– l’arrêt de l’emballement du pilotage pédagogique pour les directeurs ayant une classe
– la suppression des évaluations nationales et d’école. »

YB : « Actuellement directrice en RECT avec 9 classes du CP au CM2 dont 1 ULIS, public de centre-ville :

– Un meilleur salaire avec un avancement spécial (comme dans le secondaire)

– une relation d’égal à égal avec mon IEN 

– prise en compte de l’ancienneté et de l’expérience pour la CAFIPEMF

– Avoir des outils numériques de qualité (ordinateur portable, téléphone portable…)

– les regroupements, ou les gros établissements (afin de réduire les couts) ne sont pas la solution

– protection systématique des agents

– uniformisation nationale des procédures et formulaires

– avoir une aide humaine (emploi civique ou autre) pour toutes les écoles

– avoir une autonomie financière, notamment pour gérer des projets type ERASMUS pour ne pas dépendre d’un consortium

– formation obligatoire tous les ans pour partager ses pratiques et questionner sa posture professionnelle. »

FG : « Je ne comprends toujours pas pourquoi, à population d’élèves égale, l’injustice de fonctionnement soit si injuste. Pour commencer, nous devrions avoir les mêmes moyens humains : secrétaire, AED, CPE…

Nous devrions pouvoir diriger notre école. Je ne comprends pas que le terme « directeur » ne permette pas une autonomie. 

Pour moi, diriger doit vouloir dire prendre des décisions afin de mener à bien notre mission sans avoir à en référer sans cesse à l’IEN ou à la mairie et en ayant autorité sur les personnes de l’école.

Nous ne sommes pas secrétaires mais directeurs, il faut que nous ayons les responsabilités qui réfèrent à ce mot là.

Je pense donc qu’un statut est nécessaire avec une bonne formation spécifique sur le management (eh oui, cela s’appelle comme cela et ce n’est pas un gros mot), la gestion de crise, la communication avec les parents et les partenaires extérieurs et bien sûr ce qui concerne les textes et le juridique.

Je pense avoir réussi à me positionner au sein de mon école avec les collègues, les AESH, les ATSEMS, la mairie et les partenaires mais ce n’est pas le cas de nombreux collègues qui, par ce manque de statut réel, éprouvent des difficultés dans leur fonction. »

BT : « Après 23 d’enseignement avec une direction d’école à 4 classes ces 7 dernières années, j’ai la conviction qu’on ne peut pas être en même temps enseignant à 100 % et directeur à 100% sans y laisser des plumes. »

KS : « Amélioration de la direction d’école :
– décharges plus importantes, car difficile de concilier le travail de classe et les missions de directeurs
– salaire équivalent aux salaires des personnels de direction du secondaire
– avantage sur la carrière (passage CE automatique à la retraite au bout d’un certain nombre d’années de direction, même si interruptions (exemple: + de 8 ans)
– réunions plus régulières (hors formations) avec IEN pour résoudre ensemble les problèmes remontés des écoles en remplacement des heures de formations écoles ou d’autres heures prévues dans les 108 heures
– part de PACTE automatique pour les directeurs d’école ayant un nombre élevé d’élève à besoin éducatif particulier (en fonction du nombre de prise en charge RASED, du nombre d’élève en situation de handicap, du nombre d’EE effectuée dans l’année, des besoins de « café parents » et autres rencontres « familles ») car ces prises en charge sont chronophages ….   Mais consciente des difficultés à quantifier tout cela d’une école à l’autre… »

CR : « Voilà mon idée pour améliorer la direction :

– décharge plus importante.
– un meilleur salaire/primes augmentées.
– une meilleure considération.
– être plus autonome sur certaines décisions sans avoir à en référer (parfois pour le principe) à la hiérarchie.
– pouvoir discuter de pair avec IEN.
– avoir un véritable bureau et des outils dignes de ce nom (ordi, téléphone, photocopieur…).
– avoir plus de temps pour répondre à des statistiques, tableaux à remplir.
– arrêter avec tout ce pilotage pédagogique pour les directeurs ayant une classe…c’est infaisable et angoissant car on sait qu’on ne pourra pas y répondre.
– supprimer les évaluations d’école et des directeurs. »

VT : « Pour avoir beaucoup voyagé et participé à plusieurs projets Erasmus Comenius je peux vous eno cet la liste de mes doléances piyr une direction d’école sereine :

– décharge plus importante

– une vraie secrétaire

– un sous directeur obligatoire

– un meilleur salaire

– une meilleure considération

– être un supérieur hiérarchique pour toute personne travaillant dans l’école (enseignants, ATSEM, AVS, etc….)

– pouvoir discuter de pair avec IEN

– avoir un vrai bureau et ne pas se retrouver dans un placard

– bénéficier d’outils en état de marche (téléphone et ordinateur par exemple)

J’ai fait des interventions pédagogiques au Canada en Nouvelle Zélande et dans une dizaine de pays européens et je peux vous assurer que c’est une HONTE comment les enseignants et les directeurs d’école dont traités en France ! Directrice d’école retraitée. »

KC : « Voici ma vision pour la direction d’école (actuellement 7 classes du CP au CM2, public de centre-ville défavorisé) :

– une augmentation du temps de décharge

– Un meilleur salaire avec un avancement spécial

– une relation d’égal à égal avec mon IEN (même si c’est déjà le cas)

– prise en compte de l’ancienneté et de l’expérience pour la CAFIPEMF

– Avoir des outils numériques de qualité 

– Avoir un bureau spacieux et optimal

– possibilité de faire du télé travail 

– meilleure reconnaissance du directeur par les collègues avec une meilleure explicitation de leurs missions (ce qu’ils sont capables de faire sans le directeur)

– mutation obligatoire tous les 5 ans (maximum)

– donner de réels outils pour un pilotage pédagogique de l’école

– formation obligatoire tous les ans pour partager ses pratiques et questionner sa posture professionnelle.

Voilà comment je souhaite l’évolution de mon poste de directeur. »

SS : « Temps de décharge : À mon avis, sa durée n’est pas le coeur du problème. Ce qui use, c’est l’ultra sollicitation du directeur y compris (et surtout) pendant son temps de classe devant les élèves. Les affaires de l’école (retards, gestion de l’interphone, interventions techniques, répartitions quand enseignant absent, téléphone, prise en charge des e-mails, ..etc..) n’attendent pas les jours de décharge pour avoir lieu. Les jours de classe, la sensation de se couper en 5 est très lourde, doublée d’un sentiment de faire perdre du temps d’apprentissage qualitatif à sa propre classe. Difficile de garder son calme quand cette sur-sollicitation explose. Une décharge totale éloignerait trop les directeurs des réalités pédagogiques de la classe; on voit ce que ça donne chez les CPC et les IEN souvent mal vus par les enseignants à cause de cet éloignement du terrain. Essentiel au bon fonctionnement de l’école dans sa dimension systémique, et bénéfique pour le bien être du directeur qui souvent « crie dans l’eau ».

Respect des IEN : On subit encore trop un management infantilisant et d’un autre temps de la part des IEN.

Rémunération salariale et matérielle : Impensable qu’un directeur d’école de soit toujours pas doté d’un téléphone portable et d’un ordinateur professionnels; nous utilisons nos outils privés; ceci sous-entend l’idée qu’un directeur ne travaille pas en dehors des 24 heures de présence obligatoire dans l’école. C’est tout le contraire. L’immense taux horaire passé en soirée, le mercredi, certains week-end ou autre devrait être enfin reconnu, accompagné par une dotation matérielle et pris en compte par une augmentation salariale significative. Je vois souvent des directeurs finir par se résoudre à ne plus en « faire trop » car ce temps investi n’est pas valorisé. Comment obtenir des écoles dynamiques quand un directeur souhaite réduire son investissement à ce qu’il est réellement rénuméré et reconnu actuellement ?

M. « Quelle est votre vision de la direction d’école dans deux, trois, dix années ? : Directrice déchargée à 100 % d’une école de 12 classes + 1 Ulis + coordinatrice d’un PIAL+ référente pHARe, j’aimerais avoir la possibilité d’intégrer le corps des personnels dirigeants sans passer de concours. Il s’agirait d’un choix proposé en connaissance de causes (contraintes, astreintes…). L’idéal serait aussi d’avoir un secrétaire. Ce dernier serait formé aux spécificités administratives liées à l’école et permettrait d’alléger la charge de travail quotidien pour se recentrer sur les enjeux pédagogiques. Etre Per Dir du 1er degré impliquerait aussi d’intégrer des fonctions au-delà du PIAL, comme référents sécurité et pHARe. 

Quel partage des fonctions souhaitez-vous entre les IEN et nous ? Les IEN du premier degré sont des IEN de terrain. Ils sont nécessaires au regard de l’étendue des circonscriptions. Ils doivent être recrutés dans le premier degré, après avoir été directeur d’école quelques années, à moins de déléguer l’accompagnement de nouveaux directeurs par ceux qui auraient accepté d’être Per Dir. 
Une meilleure clarification des rôles est nécessaire pour éviter un empilement des missions sur les directeurs, notamment en ce qui concerne les évaluations, les remontées statistiques et la gestion administrative des AESH ou des dispositifs spécifiques comme pHARe. Un Per Dir du premier degré pourrait pouvoir signer des conventions de stages par exemple.

Voulez-vous un corps spécifique de la direction d’école avec toutes les contraintes qui pourraient s’y attacher (astreinte l’été…) ? OUI ! À condition que les responsabilités et les astreintes soient clairement définies et reconnues par une rémunération juste sous forme de salaire et non pas d’indemnité et des moyens humains supplémentaires (secrétariat, adjoints dédiés avec statu pour les grosses structures, etc.).

Que souhaitez-vous revendiquer pour mieux vivre votre quotidien ? Une reconnaissance du travail accompli et être couvert pendant les vacances quand on se déplace à l’école faute de pouvoir faire autrement. (Je travaille souvent de chez moi, mais cela représente un véritable déménagement). 
Il serait pertinent de revendiquer un droit au télétravail formalisé et encadré pour les directeurs Per Dir les mercredis, permettant un équilibre entre vie professionnelle et personnelle tout en répondant aux besoins de l’école lorsque celle-ci fait office de centre de loisir les mercredis.
De plus, la mise en place d’un accompagnement psychologique ou de groupes d’échange de pratiques pour les directeurs et des IEN pourrait être bénéfique pour prévenir l’épuisement professionnel.

Comment devenir directrice et directeur d’école à moyen terme, LADE, concours… ? Un minimum de 5 ans de pratique + tutorat avant validation. 
Le tutorat pourrait inclure une formation pratique en gestion administrative, pilotage pédagogique et conduite de projets, afin de préparer efficacement les futurs directeurs.

Chaque école doit-elle avoir un budget propre ? OUI ! Et donc un comptable au niveau de la circo pour vérifier… Cela permettra une plus grande autonomie dans la gestion des projets pédagogiques et des besoins matériels de l’école, tout en garantissant une transparence budgétaire avec un accompagnement des circonscriptions, sans dépendre uniquement des mairies qui ont des visions trop politisées et parfois très éloignées des besoins des écoles.

Faut-il une existence juridique ? OUI. 
Une existence juridique permet de donner aux écoles une identité propre pour faciliter les partenariats avec les collectivités et autres institutions, tout en clarifiant les responsabilités.

Faut-il supprimer les postes à profils ? Peut-être serait-il intéressant de proposer une réflexion sur des critères plus transparents et harmonisés pour l’attribution des postes à profils, afin d’éviter des inégalités d’accès ou des frustrations. »

CC : « Voilà ma liste pour le père Noël : Je ne souhaite pas devenir une autorité hiérarchique de plus.

J’aime l’idée d’être paire parmi les paires. Et être comme un capitaine dans une équipe collective au service de l’équipe et avec l’équipe.

Bien évidement, afin de pouvoir faire cela, il faut que les directeurs aient du temps de décharge pour ne plus être dans l’urgence permanente.

Je suis persuadée que les petits effectifs sont la clef de la réussite.

Et que les regroupements, ou les gros établissements (afin de réduire les couts) ne sont pas la solution.

Il faut bien évidement des moyens pour notre école inclusive avec des personnels qualifiés et rémunéré décemment. Qu’il y est plus de place en structure spécialisée et que les équipes éducatives élargies ait du temps pour travailler ensemble. Qu’il y est plus de perméabilité entre les services de soin et l’école.

Que les formulaires soient uniformisé nationalement.

Que le recrutement se fasse après une Licence et qu’il y est 2 années de stage où les stagiaires verraient tous les niveaux et tous les profils renseignements possibles.

En ce qui concerne notre rémunération je ne veux pas de c’est part variable PACTE ou autre . Nous en faisons déjà bien assez.

Pour résumer:

Pas de nouveau statut de directeur.

Plus de travail d’équipe et de moyen pour l’inclusion

Plus de moyen de personnel afin que toutes les classes soient à 18 élèves max.

Pas de grosse structure

Plus de décharge

Revalorisation salariale (à la hauteur de l’inflation au minimum). »

PC : « Si je peux apporter ma pierre à l’édifice.

Je suis directeur d’école dans la Haute Loire. Je suis également sapeur pompier volontaire depuis 25 ans dans la Loire.

Avant 2000 chaque caserne était gérée par les mairies (camions, habillement, matériel informatique, mobilier, locaux …etc)

Depuis 2000 et la départementalisation, la création des SDIS (services départementaux), c’est le département qui gère.

Les casernes ont toutes été rénovées sur les mêmes schémas, les casiers sont les mêmes, les matériels sont les mêmes, les ordinateurs, les imprimantes, les camions,

tout est devenu plus simple car les chefs de centre ont tous 1 seul référent: le SDIS.

Je pense que pour nous, ça pourrait nous aider. Chaque fois que je demande ne serait-ce qu’un bureau ou une chaise ou une enceinte ou des feuilles pour la photocopieuse ou de réparer des chenaux qui fuient, ou des ordinateurs qui rament … à la Mairie, j’ai l’impression de quémander…

Avec ce système ce serait plus simple, plus uniforme.

Il y a matière à discuter, on peut confronter les avis, mais je n’ai vraiment pas le temps.

Merci pour ce qu vous faites.

PS : salaire, décharge, protection systématique des agents, simplification du système … tout pareil !!