Mardi 22 novembre 2022, notre syndicat, invité par l’Association des Maires et des Présidents des Intercommunalités de France, était présent à la table ronde portant sur les liens étroits entre les 43 904 écoles et les communes.

Pour représenter le #S2DÉ, Florence SZEWCZYK et Florent BAYLOT, Secrétaires Adjoints et membres du Bureau National, avaient été libérés de leur école par leur IEN.

Voici leur compte-rendu des débats de cette table ronde à laquelle participaient notamment notre Ministre Pap NDIAYE, la Députée Cécile RILHAC, Grégory DOUCET le Maire de Lyon et Olivier RIVIERE le Maire de Saint-Philippe de la Réunion.

Première partie de la table ronde sur les relations entre les partenaires de l’école

Pap NDIYAE, Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse : « La mairie est un partenaire de l’école et de la réussite des enfants :  »Derrière chaque enfant il y a un village ». Les écoles bénéficient d’un budget conséquent de la Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR) pour effectuer des travaux une fois par an (80% d’aide une fois tous les ans pour effectuer des travaux).

Grégory DOUCET, Maire de Lyon : « À Lyon, il y a 207 écoles et nous servons 27 000 repas tous les jours. La qualité énergétique des bâtiments est primordiale pour les budgets des communes. Nous devons  »Remettre l’école au centre du village ». Cela demande une coordination au sein de la communauté éducative qui comprend le service scolaire de la Mairie, les enseignants et les parents. L’école doit être un lieu de rencontre apaisé autour d’un point central. »

Olivier RIVIERE, Maire de St Philippe de la Réunion : « Dans ma commune, nous avons 5 écoles mais peu de moyens… Nous travaillons sur le plan école 2030 avec des crédits fléchés. Nous avons une grande attente de l’Europe également pour des aides. Les problématiques insulaires sont également soulevées. L’isolement matériel est ressenti. »

Pap NDIAYE : « La coordination est essentielle. À plusieurs niveaux préfets, DASEN… mais également à l’échelle des communes avec les écoles. Les salles de classe peuvent être utilisées pour d’autres usages. La baisse démographique future va laisser des salles vides dans l’avenir. La rénovation thermique va être la grande priorité… Le  »plan acté plus’‘ pour le renouvellement de l’ingénierie thermique des petites communes est lancé. La rénovation du bâti existant est la priorité. La parole des élèves doit être entendue à propos de leur école, de leur lieu de vie au quotidien. Nous lançons des concertations entre les mairies, les enseignants, les directrices et directeurs d’écoles, les élèves et les parents d’élèves au sein du projet d’école même où d’un projet pédagogique spécifique. »

Cécile RILHAC, Députée du Val d’Oise : « Concevoir des écoles modulaires réfléchies pour absorber les variations démographiques ou les accès pour les PMR. La définition du bien commun : Travailler ensemble les communes et les équipes enseignantes. Penser les écoles avec  »une salle de plus » pour tout ce qui gravite autour de l’école : les intervenants médicaux ou les temps de rassemblements entre enseignants. Le directeur d’école est le couteau suisse des écoles primaires… il est rapporteur… il est exposant du fonctionnement de l’école auprès des élus. Il est à cheval sur son travail d’enseignant et son travail de direction. 80% d’entre eux ont une classe. Les élus locaux doivent être des facilitateurs du travail du directeur, l’exemple du gardien ou d’un videoportail devient essentiel. Le directeur doit avoir un matériel informatique correct : un ordinateur , une imprimante, du réseau, un téléphone portable professionnel… mais aussi des formations avec par exemple une formation sur l’utilisation des outils ou sur la sécurité.

Eddy KHALDI, Président de la Fédération des D.D.E.N. : « Rappel de leur rôle. Les compétences de la commune sont centrales pour le bon fonctionnement de l’école. Les DDEN doivent apporter un regard externe sur le fonctionnement des écoles… et se donner un rôle de rapporteur et parfois de lanceur d’alerte sur des dangers. Une enquête sur le sanitaire scolaire va être lancée au niveau national. »

Questions diverses dans la salle : Plusieurs questions sont posées sur le rôle toujours grandissant du financement des Mairies mais aussi sur le fait que les enseignants et directeurs utilisent par exemple un téléphone personnel.

Pap NDIAYE rappelle que le plan de développement des territoires numériques a concerné plusieurs départements. Il souligne aussi que les meubles doivent être au service de la modularité.

Seconde partie de la table ronde sur les moyens humains AESH et du périscolaire

Il faut développer l’attractivité de ces métiers. Les personnels des collectivités sont au centre du temps péri et extra scolaire.

Plusieurs intervenants élus rapportent leurs expériences locales sur les difficultés de recrutement mais aussi en terme de remplacements.

Les heures de préparations sont à payer également selon eux.

La Maire de Poitiers même à son échelle, a du mal à subvenir aux besoins. Elle soulève le problème de l’attractivité des métiers, autant sur le sens des missions que sur la nature des contrats.

Pap NDIAYE rappelle le recrutement annuel de 4 000 AESH avec 10% d’augmentation de salaire en septembre 2023. Cdisation au bout de 3 ans de CDD et le fait qu’une grille de salaire est actuellement en construction. Il faut stabiliser le statut de l’école inclusive.

En conclusion « un Maire de sa commune doit être un  »Maire qui fait » pour l’école.

Compte-rendu de Florence SZEWCZYK et Florent BAYLOT, Paris, Porte de Versailles, mardi 22 novembre 2022, mise en forme des propos par TP.