Suite à notre lobbying syndical auprès des sénateurs sur l’amélioration des décharges d’enseignement, la sénatrice Mme Evelyne Corbière Naminzo de La Réunion s’est emparée de notre revendication et a questionné officiellement le ministre Gabriel ATTAL cette semaine.

Pour votre information, Mme la sénatrice est professeur des écoles…

Voici sa question écrite, la réponse du ministre est attendue sous peu :

« Mme Evelyne Corbière Naminzo attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur l’alerte lancée par les directrices et directeurs d’école qui demandent la décharge totale dans les établissements à partir de dix classes. 

(…)

La situation des responsables de ces établissements est inquiétante et peut avoir un impact négatif sur la qualité de l’accompagnement pédagogique et la coordination des équipes dans les écoles concernées.

Ces directeurs doivent, de fait, même si ils sont partiellement déchargés, compiler deux emplois à temps plein. Ils ont une double responsabilité, pour deux fois plus de travail. Cette cadence est insoutenable et empiète grandement sur l’ensemble des missions qu’ils sont censés remplir. 

Elle s’inquiète également de la perte d’attractivité des métiers de l’éducation qui est, en partie, causée par ces problématiques de manque d’effectif et de la qualité de vie au travail qui se dégrade fortement. Dans de nombreux cas, la revalorisation salariale, sous forme de prime, conséquente à ces changements de responsabilités, ne vient que très peu compenser la charge de travail et la charge mentale que cela implique. 

C’est pourquoi elle souhaiterait connaître ses intentions concernant les demandes de révision des tranches de décharge actuellement en place dans les écoles maternelles et élémentaires.

Elle demande que le Gouvernement travaille dans le sens d’une mise en place d’une décharge totale s’effectuant à partir de 10 classes et que tous les autres seuils soient abaissés afin d’assurer un suivi pédagogique en adéquation avec l’ambition nationale de développer une véritable école inclusive qui prône l’égalité des chances. 

De plus une attention particulière est à apporter aux directrices et directeurs d’établissements accueillant des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap ainsi que pour ceux concernés par des regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI). Ces derniers, du fait de leur spécificité, nécessitent des heures de décharge supplémentaires afin de mener à bien leurs missions.

Enfin, conformément à la demande des syndicats et d’autres parlementaires, il convient de mettre à disposition, et ce pour les raisons déjà évoquées auparavant, un jour minimum de décharge pour les directeurs d’écoles d’une à trois classes.« 

Source : https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ231109163.html

TP, Gonfaron, 25 novembre 2023