Dans quelques jours, le 2 avril, une question (1) de la députée des Alpes-Maritimes sera envoyée à la ministre de l’Education nationale sur les décharges des écoles de 3 classes.

La députée lui demande si elle compte augmenter le temps de décharge d’enseignement des directrices et directeurs d’école de 3 classes en notant le gap important entre leurs 12 jours de décharge par an et la journée hebdomadaire de décharge pour les collègues en charge de 4 classes.

Pour information, en France, en 2022, on recensait 3 483 écoles publiques à classe unique, 5 204 écoles à deux classes et 5 890 écoles à trois classes (2).

Vous noterez, dans sa question, que la députée utilise le mot établissement et non le mot école, ce qui indique bien que, peu à peu, de manière implicite, nous glissons vers un statut de chef d’établissement dans la sémantique parlementaire…

Voici donc sa question :

“Mme Christelle D’Intorni appelle l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse au sujet d’une préoccupation majeure concernant les journées de décharge administrative accordées aux professionnels de l’éducation.

En effet, en application du décret n° 89-122 du 24 février 1989, les directeurs d’établissement et notamment ceux ayant la charge de trois classes maximum, ne bénéficient que d’une seule journée de décharge administrative par mois.

Ce faisant, Mme la députée note que, dès lors qu’un directeur gère quatre classes, le nombre de journées de décharge administrative passe à une par semaine.

Cette différence de traitement est difficilement justifiable et pose un sérieux problème d’équité. Pour Mme la députée, il est indéniable que la charge de travail d’un directeur d’établissement n’est pas proportionnelle au nombre de classes qu’il supervise.

Les responsabilités administratives et pédagogiques qui incombent à ces professionnels sont immenses.

Leur laisser seulement une journée de décharge par mois est tout à fait insuffisant pour leur permettre de mener à bien leurs missions dans des conditions optimales.

Au surplus, elle note que la différence quant à la quantité de travail d’un directeur d’établissement pour 3 et 4 classes est infime, ce qui ne justifie pas un tel écart.

Cette situation place donc ces directeurs d’établissements dans une position délicate puisqu’ils doivent prendre sur leurs heures personnelles dans le dessein de se mettre à jour de la charge administrative qui leur incombe.

En conséquence, elle lui demande que des mesures concrètes et équitables soient prises pour remédier à cette injustice. Pour ce faire, Mme la députée propose d’augmenter les journées de décharge pour les directeurs d’établissement gérant moins de quatre classes.

Cette augmentation du nombre de journées de décharge permettrait de soulager les directeurs de certaines tâches administratives, tout en leur offrant le temps nécessaire pour se consacrer pleinement à leur mission principale : garantir la qualité de l’enseignement et du fonctionnement de leur établissement.

Elle souhaite connaître sa position à ce sujet.”

Source 1 : https://questions.assemblee-nationale.fr/q16/16-16698QE.htm

Source 2 : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/05/17/17-000-etablissements-en-moins-pourquoi-plus-d-un-quart-des-ecoles-ont-ferme-en-france-en-quarante-ans_6126542_4355770.html#:~:text=Malgré%20cette%20politique%20de%20regroupements,890%20écoles%20à%20trois%20classes.