L’Indemnité de résidence a été créée en 1919 dans le but de compenser les différences du coût de la vie selon les communes (votre lieu d’exercice et non d’habitation) en partant du constat que les prix étaient déjà à l’époque plus élevés en zone urbaine que rurale.

Ainsi, 3 zones sont actuellement définies donnant droit ou pas à un pourcentage de votre traitement brut

Zone 1 = 3% : la plupart des agglomérations de la région Ile-de-France, la Corse, certaines communes des départements 13, 44, 83, 01, 74…

Zone 2 = 1% : les communes des zones intermédiaires sauf exceptions et anomalies (voir ci-dessous)

Zone 3 = 0% : les départements ruraux et d’outremer

Les communes sont listées par circulaire ministérielle, celle en vigueur datant de plus de 23 ans (même si quelques ajustements locaux ont eu lieu récemment tel le passage en zone 1 de certaines localités proches de la frontière Suisse):

https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/Statut%20et%20r%C3%A9mun%C3%A9rations/circulaire_fp_12_03_2001_ind_residence.pdf

Ce classement présente néanmoins plusieurs anomalies : des grandes villes du Sud-ouest (Bordeaux, Toulouse, Biarritz, …) sont classées en zone 3 comme les départements ruraux, les villes de la région Toulonnaise sont classées en zone 1 alors que celles de la région Niçoise avec des prix équivalents sont en zone 2, etc…

Voici la liste mise à jour par département :

https://online.updf.com/pdf/share?shareId=868177176510341120

L’Indemnité de résidence, soumise aux prélèvements sociaux et à la cotisation RAFP est maintenue en cas de congé maladie, y compris ½ traitement.

Concrètement, elle varie entre 0€ (zone 3) et 144€ mensuels bruts (dernier échelon Classe Exceptionnelle zone 1), ce qui est bien loin de prendre en compte les spécificités territoriales.

Étant directement liée à nos traitements, elle a subi une perte de plus de 20% en 15 ans par rapport à l’inflation à cause notamment du gel du point d’indice entre 2010 et 2016 puis entre 2017 et 2022 et encore en 2024.

Par conséquent, pour qu’elle joue réellement son rôle, il faudrait a minima revaloriser cette indemnité en rehaussant les pourcentages actuels mais aussi remettre à plat le classement des communes devenu obsolète au fil du temps.